Le député Éric Ciotti a remporté le premier tour de l’élection primaire fermée organisée par LR, et pour le second tour aujourd’hui et demain, il affronte la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui a reçu le soutien des trois autres candidats éliminés Michel Barnier, Xavier Bertrand et Philippe Juvin.

C’est « la finale inattendue », lance Le Parisien. Éric Ciotti, c’était « le petit Chose » et pour lui, c’est « Mission accomplie. Avec un peu plus d’un quart des suffrages, il prend la pole position et surprend même ses propres soutiens », souligne ce quotidien, pour le second tour, sans réserve de voix évidente, « il est le challenger ». Toutefois, dans Le Parisien, un soutien de Xavier Bertrand prévient, « avec nos militants, on risque toujours d’avoir des surprises ! ».

Quand à Valérie Pécresse, elle est « clairement favorite », admet un soutien d’Eric Ciotti dans Le Parisien, mais, ajoute-t-il, « attention à ce qu’il n’y ait pas un vote province contre Paris ».

Ciotti-Pécresse ? Pécresse-Ciotti ? « Un scenario quasi impensable il y a quelques semaines », pointe L’Humanité. Pour le quotidien communiste, « l’extrémisation de la droite se confirme » en France.

À la mi-temps du match, le bilan dressé par Libération est du même tonneau : « un grand brûlé et une mauvaise nouvelle ». Le grand brûlé, c’est Xavier Bertrand (nous allons y revenir). Et la mauvaise nouvelle pour Libé, c’est « la porosité des militants Les Républicains aux discours d’extrême-droite ».
Avis tout autre, on s’en doute, dans la presse proche de la droite 
Pour Le Figaro, en tout cas, « la droite relève la tête », sa ligne est « droite » et c’est une « ligne claire », car en arrivant en tête au premier tour, Éric Ciotti oriente « une droite franchement libérale-conservatrice ». Justement, ce quotidien conservateur remarque qu’à force « de se ruer vers le centre, LR a laissé sur sa droite, en libre accès, plus de 35 % des Français ». Pour Le Figaro, donc, Ciotti en tête, « c’est une précieuse boussole pour naviguer en eaux favorables ».

Ce qui ne veut pas dire qu’entre les deux finalistes, ce journal a choisi son camp. Non, non, Valérie Pécresse a fait montre d’une « vraie clairvoyance sur l’affaissement du pays » et elle ajoute à cette vision « une incarnation qui rassure les électeurs de droite séduits par Emmanuel Macron. Car en fait de « compétence » et de « modernité », Valérie Pécresse « n’a rien à craindre », estime Le Figaro. 
Pour Xavier Bertrand, donc, le coup est en revanche très rude. Le président de la région Hauts-de-France est arrivé avant-dernier de cette primaire fermée de LR 
C’est « la chute », admet encore Le Figaro, et elle est d’autant plus rude que, « jusqu'au bout, il y a cru ». Ce journal signale ainsi que Xavier Bertrand avait même « prévu une conférence de presse pour l'annonce des résultats puis un média le jeudi soir même avant d'enchaîner sur un (JT de) 20h le samedi dans la foulée du second tour dont il se voyait sortir gagnant » ! Pour celui qui se voyait comme « le favori » de cette primaire fermée, « tout s'est arrêté brutalement. D'un coup. Juste après le premier tour. Sans rien voir venir », pointeLe Figaro. Que va faire à présent Xavier Bertrand ? « Il va lui falloir reprendre une vie normale. Lundi, il a rendez-vous pour sa troisième dose de vaccination », signale Le Figaro.