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Ressentir les livres #5 - Edouard Louis, "Monique s'évade"

Ressentir

French - July 08, 2024 16:00 - 13 minutes - 12 MB - ★★★★★ - 3 ratings
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Je suis Jessica Troisfontaine et vous écoutez le podcast Ressentir.


Cet épisode fait partie d’une série qui s’intitule "Ressentir les livres", à travers laquelle  je vous propose de découvrir ou de redécouvrir des livres dont les mots, le style et le propos ont fleuri dans mon cœur avec le plus d’émotions à travers une lecture à voix haute d’un extrait particulièrement coloré.  


Le livre que je vous propose de ressentir aujourd’hui est « Monique s’évade » d’Edouard Louis paru au Seuil en 2024.


Édouard Louis, qui est né sous le nom d’Eddy Bellegueule en 1992 à Abbeville, dans la Somme, est l’auteur de plusieurs ouvrages autobiographiques, traduits dans une trentaine de langues, dont on peut citer « En finir avec Eddy Bellegueule », « Histoire de la violence », « Qui a tué mon père » ou encore « Combats et métamorphoses d’une femme ».


Dans « Monique s’évade », qui est son dernier livre, Edouard Louis raconte l’évasion de Monique, sa mère, d’une existence devenue carcérale aux côtés de son conjoint violent, et la manière dont il va soutenir cette évasion – moralement, opérationnellement mais aussi financièrement.


La question que pose ce livre est à double détente : Quel est le prix de la liberté ?

Et puis : Comment donner aux femmes les moyens que leur évasion ?


Edouard Louis pose d’ailleurs une autre question de manière explicite et brutale : « combien de personnes, combien de femmes changeraient de vie si elles obtenaient un chèque ? »


Son livre est une ode à la réinvention, à la métamorphose de cette femme dont on mesure l’étendue du courage. Et puis ce qui touche en plein cœur aussi, c’est la violence de classe en filigrane, le regard rétrospectif d’un fils sur la réalité de son enfance et sa volonté d’aider sa mère à construire sa liberté, à se libérer de la violence, à prendre sa revanche, la volonté de ce fils, aussi, de réparer peut-être certaines failles du passé.


J’ai choisi de vous en lire la scène d’ouverture, les premières lignes, donc.