Une bataille mais pas la guerre : le pari du gouvernement d’éviter un reconfinement général du pays semble tenir jusqu’à présent. Le nombre d’hospitalisations est relativement stable, ainsi que le nombre de contaminations, même si la circulation du virus ne ralentit pas.

C’est ce que constate Le Figaro : « Plus de 15 jours après la décision d’Emmanuel Macron de ne pas confiner le pays, l’explosion des cas redoutée par les scientifiques n’a pas eu lieu. Le chef de l’État voit sa stratégie validée mais reste prudent face à l’émergence des variants. »

Et Le Figaro de s’interroger : « Est-ce à dire que nous sommes définitivement à l’abri d’un nouveau confinement ? Non, évidemment non !, répond le journal. Dans quinze jours, dans un mois ou dans deux, le nouveau péril venu du Brésil, d’Afrique du Sud ou d’ailleurs nous y contraindra peut-être. Mais ces jours et ces semaines gagnées sur la crise économique, la détresse psychologique et le malheur collectif, au moins, ne nous seront pas repris. »
L’ombre de la présidentielle
C’est vrai, reconnait également La Charente Libre, « la France est sur un plateau de contamination et vit ce mois de février suspendue à la progression des variants (…). »

Et le quotidien charentais de s’interroger également : « Macron, contre l’avis même de certains de ses ministres, a-t-il fait le bon choix en maintenant les écoles ouvertes et un minimum de liberté de déplacement ? La hantise chez les Français de l’attestation des "un kilomètre" a pesé dans la balance. Le calcul présente toujours un risque. Mais la décision de privilégier une forme de responsabilité collective et générationnelle chez ses concitoyens, de ne pas céder trop vite au discours ambiant, s’inscrit certainement dans une stratégie plus large, pointe La Charente Libre. Celle d’un horizon pour les quinze mois qui viennent et une élection présidentielle qui tombe après des mois et des années d’une crise qui change tout. »
Passeport vaccinal : la France à la traîne ?
Le Covid toujours avec cette question posée par Libération : et pourquoi pas un passeport vaccinal ?

C’est du moins ce que réclament les deux secteurs les plus impactés par la crise : le transport aérien et le tourisme : « Une preuve des injections reçues contre l’autorisation de se déplacer librement. »

Alors, se demande Libération, « faut-il y voir un choix pragmatique, nécessaire pour relancer les échanges, ou bien une nouvelle restriction des libertés fondamentales, dictée par la crise sanitaire ? En Europe, la Grèce est en train de franchir le pas. Elle a signé, avec son voisin israélien, un accord bilatéral le 8 février. Il prévoit que les citoyens des deux États pourront voyager d’un pays à l’autre sans restrictions à partir du moment où ils ont été vaccinés. »

Le Danemark et la Suède s’engagent sur la même voie… L’idée fait son chemin aux États-Unis. L’Islande l’a déjà fait.

« En France, pointe Libération, tous les avis gouvernementaux sont négatifs ou presque. Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne estime que cette question est encore prématurée. Elle ne l’est pas pourtant pour l’OMS, rétorque le journal. Elle ne l’est certainement pas pour les deux millions de Français qui vivent directement ou indirectement du tourisme. (…) Le débat est là, et, prévient Libé, la France ferait bien de ne pas y arriver en retard, comme elle en a l’habitude sous l’ère Macron. »
S’adapter et rebondir
Enfin, « malgré le Covid, des vies pleines de projet » : c’est le grand titre de La Croix.

La Croix qui veut montrer que la pandémie n’a pas eu que des impacts négatifs… La Croix qui a recueilli le témoignage de Français qui ont modifié leur manière de vivre, parfois jusqu’à déménager ou changer de métier…

Il y a « Paul, ce footballeur professionnel qui s’est mis à l’écriture pendant le confinement. Son premier livre MurMures, vient d’être publié. »

Il y a « la famille N’Diaye qui s’est mise au footing deux fois par semaine. Un moment devenu rituel. »

Il y a encore « Laëtitia, 33 ans, qui a vécu le confinement comme une invitation à ralentir et à profiter de l’essentiel. L’été prochain, elle et sa famille iront s’installer sur l’île de Moorea, dans le Pacifique. (…)

Pour eux, comme beaucoup d’entre nous, commente La Croix, il y aura bien un "après". »