« Un déjeuner improbable qui défraie la chronique politique », pour Le Figaro ». « Un déjeuner mal digéré » qui secoue de nouveau « la Macronie humaniste » pour Libération, mais c'est le journal Le Monde qui révèle l'objet du malaise. Un déjeuner donc, le 14 octobre dernier, à la célèbre brasserie du Dôme, à Paris. Là « où l'on peut entrer par l'arrière et s'attabler loin des regards indiscrets », nous dit Le Monde pour planter le décor. Là « où François Mitterrand donnait rendez-vous à sa fille Mazarine après l'école, lorsque le grand public ignorait encore son existence »
Un tête-à-tête entre Bruno Roger-Petit et Marion Maréchal
Et ce qui passe mal avec ce déjeuner, ce n'est pas le menu mais ceux qui l'ont commandé. Autour de la table, l'ancien journaliste Bruno Roger-Petit, proche conseiller d'Emmanuel Macron et Marion Maréchal (Le Pen), la nièce de Marine et héritière du clan d'extrême droite qui écarte pour l'heure une candidature en 2022, mais n'exclue pas un retour en politique. Un tête-à-tête organisé via l'intermédiaire d'un ami commun, par Bruno Roger-Petit. Il a d'ailleurs réglé l'addition précise Le Monde.

Pourquoi faire ? Eh bien, pour sonder Marion Maréchal « à titre personnel », répond le conseiller du président au journal. « Pour savoir si elle était en résonance avec l'état de l'opinion, ce qui n'est pas le cas », dit-il. Et puis selon lui, « c'est un peu ce que le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a fait quand il a rencontré Eric Zemmour ».

En somme, Bruno Roger-Petit ne voit pas le mal. Pourtant même au sein de la majorité certains parlent d'une faute, relate Le Monde. Dans ses colonnes, un député La République En Marche a même la gentillesse d'établir une liste de « quelques noms-clés, pour aider à se souvenir ce qu'est l'extrême droite française : Le Pen père, fille, nièce, Tixier-Vignancourt, Pétain, Laval, Maurras, Barrès, Déroulède ».
L’autre mal, le Covid-19
Un autre mal inquiète la France en ce moment, c'est bien sûr le Covid-19. « Reconfinement, la France se fait du sursis », affiche Libération. A l'heure où Emmanuel Macron doit réunir aujourd'hui un conseil de défense virtuel, Libération s'interroge sur un possible « acte III » du confinement, mais en régions. Car « face aux taux d'incidence élevés du coronavirus en Bourgogne-Franche-Comté et dans le Grand-Est, certains maires appellent à reconfiner rapidement et localement », explique Libération.

Le Figaro nous apprend d'ailleurs ce matin qu'avec cette épidémie, la santé est devenue la « première inquiétude des Français », « passée devant celles du pouvoir d'achat et de l'insécurité ». Selon un sondage, 44% de nos concitoyens s'en soucient désormais, contre 37% en juin 2019.
« Le rétablissement spectaculaire de la Chine »
À lire dans Le Figaro également, « l'insolent redressement de la Chine ». Pékin tire son épingle du jeu sous « la main de fer » de Xi Jinping. Un président qui sait faire briller sa vitrine, qui sait « faire taire les lanceurs d'alertes », souligne l'article. La Chine sera ainsi « la seule économie majeure à échapper à la récession cette année, avec une croissance de 2,1% », et même « en exportant son vaccin, elle soigne son soft power auprès des pays en développement ».

Le problème, pointe Le Figaro, c'est que « cette victoire est porteuse d'un nouveau péril. Le surcroît de confiance qu'elle a fait naître chez les dirigeants chinois se traduit par une agressivité décuplée envers Hong-Kong et Taiwan, sur l'Himalaya comme en mer de Chine du Sud ».
La Chine en passe de conclure « un accord historique » avec l'Union européenne
Ce sont Les Echos qui nous en parlent de cet accord. « Après sept années de négociations, les pourparlers se sont accélérés ces derniers mois pour conclure un accord sur les investissements ». Le quotidien économique croit savoir que Pékin, « en pleine guerre froide avec Washington » aurait « offert de réelles concessions aux entreprises européennes, relatives à l'accès aux marchés, à la propriété intellectuelle ou au développement durable ». Un tel accord, poussé par la présidence allemande de l'Union européenne, serait « une victoire » pour la chancelière Angela Merkel, estime Les Echos
L’espoir du vaccin et un gros couac
De son côté, Le Parisien Aujourd'hui En France revient sur l'espoir incarné par le vaccin, et il nous parle d'un vrai « couac » en Allemagne. Le journal revient ce matin sur « l'engouement planétaire » autour du vaccin. Aux États-Unis par exemple, où l'on a retrouvé la confiance, comme en Israël, pays qui vaccine le plus, carte et chiffres et à l'appui.

Mais Le Parisien nous raconte aussi ce matin cette « énorme bourde » en Allemagne. « Huit employés d'une maison de retraite se sont vus injecter cinq doses d'un coup ». Alors que la règle, c'est normalement deux doses, et à deux ou trois semaines d'intervalle pour chaque injection. Résultat, quatre de ces employés ont été placés en observation avec de légers symptômes grippaux. Visiblement rien de bien méchant. Et l'explication, c'est que le vaccin Pfizer BioNTech est livré dans une ampoule dont on doit diluer le contenu. Et une fois dilué seulement, on obtient cinq doses. On ne le répétera jamais assez : il faut bien lire la notice !
« Le retour de la Fée Couchette »
Un mot également sur le retour de la « Fée couchette ». Une double page dans Libération sur le retour des trains de nuit en Europe, amorcé par la France, la Suisse, l’Allemagne notamment. Et il y a souvent une « ambiance de camping », comme dit Libération. C’est une vraie invitation au voyage, ça fait du bien et laisse entrevoir le bout du tunnel en cette période de crise sanitaire.