C’était il y a, en effet, un an. Sidérés, les Français entraient dans un vrai tunnel. Et c’est ce funeste anniversaire qu’à sa manière, Le Figaro a choisi tout à la fois, de commémorer sur rien moins que quinze pages, et de hisser en Une car ces douze mois furent « l’année qui a changé le monde ».

Un an jour pour jour, le calendrier nous ramène à un certain vendredi 13 mars 2020, date « qui restera inscrite sur le tableau noir », puisque ce fut « le dernier jour » de cours de l’année scolaire. À la télévision, ce jour-là, l’alors Premier ministre Édouard Philippe annonçait l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes et Le Figaro souligne que le verbe « rassurer » faisait alors partie des éléments de langage officiels, ce quotidien soulignant l’impression qui dominait en ces temps très confus, celle d’une « navigation à vue ».
Un an après l'entrée dans le tunnel alors que sa sortie n’est toujours pas en vue
Étrange effet de vision qui inspire au Figaro sa méditation du jour. « Un an seulement, mais il semble parfois, par un étrange effet secondaire dont le virus est coutumier, que de ce temps-là nous ayons perdu la mémoire, l’odeur et le goût. »

Alors ? Alors, dans un élan de vie, ce journal lance un appel à la liberté demain. « Car, prédit encore Le Figaro, il viendra n’en doutons pas – (le jour) où ce cauchemar sera derrière nous ! Une vie sans masque ni attestation, enfin débarrassée des épidémiologistes, des virologues et des infectiologues, des taux d’incidence et des variants (…) Ce jour-là, la vie reprendra son cours, ni meilleur ni pire qu’avant. Nous oublierons peut-être, parce que nous avons la mémoire courte et un bon fond, la pantalonnade des masques, la catastrophe des tests, le scandale des lits de réanimation, le désastre de la vaccination. Nous oublierons l’arbitraire administratif, l’arrogance médicale et l’incompétence politique. Nous oublierons même, parce que nous n’en serons pas fiers, que nous avons laissé mourir nos aînés dans le huis clos des Ehpad ou derrière les portes closes des services de réanimation, que nous les avons inhumés à la sauvette, qu’à trop vouloir « sauver des vies » nous en avons négligé la simple humanité », soupire donc Le Figaro.
Sortie du tunnel en revanche en France pour les résidents des Ehpad
Dans un entretien au journal Le Parisien, la ministre chargée de l'Autonomie Brigitte Bourguignon détaille le nouveau protocole applicable dans les Ehpad, en expliquant que pour les résidents qui sont immunisés, les animations, les visites en chambre, les sorties en famille, sans restriction, sont à nouveau autorisées.

Elle y qualifie de « belle réussite » la campagne de vaccination dans les Ephad. « Maintenant qu'elles sont protégées, les personnes âgées veulent pouvoir toucher leurs enfants, les prendre dans les bras, leur parler sans barrière, elles ont besoin de retrouver une vie plus normale », dit Brigitte Bourguignon au Parisien. Seule distinction, les non-vaccinés pourront voir leur famille « mais selon les règles de l'ancien protocole, en se faisant tester et en s'isolant à leur retour », précise la ministre.
Valérie Pécresse veut armer la police municipale
Dans un entretien au journal Le Parisien, Valérie Pécresse martèle qu’il faut « rendre obligatoires » les polices municipales équipées « d'armes à feu » dans toutes les villes de plus de 10 000 habitants. La présidente ex-LR de la région Ile-de-France propose aussi « d’étendre » la vidéoprotection « dans les villes où il y a des phénomènes de bandes, sur les parcours entre les établissements scolaires et les transports », et juge qu'il faut « une loi » pour autoriser l'utilisation de drones « pour alerter en cas de regroupements suspects ». Valérie Pécresse souhaite aussi que les aides municipales facultatives, telles que bons vacances et chèques loisir, « soient conditionnées aux réparations par les voyous des dommages qu'ils ont causés », étant par Le Parisien souligné qu’un « nouveau schéma de lutte contre les bandes » sera présenté par le gouvernement le 1er mai prochain, la question de l’ordre public étant appelée à se situer « au cœur » de la campagne électorale de la présidentielle 2022 en France.