En effet, ou presque… il reste le match retour, mardi prochain.

En tout cas, « Paris héroïque ! », lance Le Parisien en première page. Le PSG est donc allé s’imposer hier soir face au Bayern Munich, champion d’Europe en titre, sur le score de 3 buts à 2. « Grâce notamment à un doublé de Mbappé, les Parisiens ont signé un exploit retentissant en quarts de finale aller de la Ligue des champions. »

Le Parisien exulte : « Paris fait des miracles ! (…) C’est à se demander si Keylor Navas est en ce moment le meilleur gardien du monde, si Neymar a déjà affiché une telle implication à Paris avec l’efficacité au bout, si la valeur de Mbappé ne prend pas 20 millions d’euros à chaque match de Ligue des champions, si Paris est devenu enfin une grande équipe quelle qu’en soit sa composition, et si elle se qualifiera pour la demi-finale de la Ligue des champions. »
Tout tourneboulés…
« À déguster glacé… », titre pour sa part L’Équipe. L’Équipe qui fait allusion aux bourrasques de neige qui ont rythmé ce match pourtant brûlant. « Oui, le PSG est capable de tout, s’exclame le quotidien sportif, quand Neymar et Mbappé sont à ce point à la hauteur de leur talent et de l'événement, et oui, il sait faire naître un sentiment d’équipe dans l’adversité, ou bien dans ses bons jours. En attendant, très vite, de redevenir raisonnables, et de se demander sur quoi faire reposer l’espoir, dans une semaine, d’éteindre un Bayern qui ne pourra pas se prendre les pieds dans le tapis deux fois de suite, du moins dans ces proportions, il est encore l’heure d’être tourneboulé par ce spectacle, ainsi que par son issue. »

Et en effet, pointe Le Figaro, « les Parisiens ont été d’une efficacité diabolique : six frappes, cinq cadrées, trois buts. Difficile de faire mieux… » Alors que « le Bayern n’a trouvé le chemin des filets que deux fois sur 31 frappes, dont 12 cadrées. » Bref, pour Le Figaro, « les parisiens ont réalisé le coup parfait… »
Le débat sur la fin de vie au parlement
À la Une également : la fin de vie et cette question en première page de La Provence : « faut-il changer la loi ? », avec comme enjeu le droit de mourir dans la dignité, de façon volontaire.

« Le projet de loi examiné ce jeudi à l’Assemblée nationale fait l’objet de 3.000 amendements, relève La Provence. Une levée de boucliers qui risque de rendre impossible la tenue du débat parlementaire. »

Pourtant la question est majeure, « complexe », commente le journal : « 270 parlementaires espèrent ouvrir la voie à une fin de vie libre et choisie en France. En face, des députés LR ont bâti un mur d’amendements qui risque donc d’empêcher le débat de se tenir. Majoritairement favorables à l’euthanasie, les Français attendent pourtant eux des réponses. »
20 ans qu’on attend
Pour Libération, « Il est temps, car depuis 20 ans, rien n’a bougé », s’exclame le journal… Certes, « la loi dite Claeys-Leonetti, adoptée en 2016, permet la sédation profonde et continue jusqu’au décès, sous conditions (…), mais sur l’aide active à mourir, cette loi reste dans l’ambigüité. Aujourd’hui, cette sédation est peu pratiquée, elle est même souvent refusée. Le débat reste figé, pointe le journal. Comme si le refus d’évoquer toute intention de donner la mort interdisait une avancée législative. Le nouveau texte, qui surgit en plein Covid, évoque, lui, ouvertement, un geste actif. Il n’est pas consensuel, en tout cas n’induit pas les mêmes clivages. » Et Libération de s’interroger : « marquera-t-il la fin d’une ambigüité de 20 ans ? »
Ne rien faire à la va-vite !
Le Figaro n’est pas d’accord : « en rendant impossible le vote du texte, le club des cinq députés LR n’empêche pas le débat, il évite plutôt qu’une décision aussi majeure soit votée à la va-vite, affirme le journal, sans qu’un écho suffisant soit accordé aux tenants et aboutissants de la reconnaissance d’un "droit" sur sa mort ou celle d’autrui. »

Enfin, pour La Croix, « l’urgence n’est pas d’offrir la possibilité d’abréger la vie. Elle est de développer les recherches contre la douleur et de promouvoir les soins palliatifs, dont l’offre est encore très inégalement répartie sur le territoire. Toute évolution en direction de l’euthanasie nuira d’autant plus à de tels objectifs qu’ils demandent des personnels formés et des moyens budgétaires bien supérieurs à ceux que requièrent des injections létales. »

Et La Croix de conclure : « oui, en France on meurt mal, comme le soulignent les défenseurs de cette proposition de loi. Mais le remède n’est pas dans l’euthanasie. »