« La barre des trois millions de morts atteinte dans le monde, celle du million dépassée en Europe, et celle des 100 000 bientôt franchie en France : les chiffres frappent les esprits, s’exclame Sud-Ouest. Et ils prouvent la force de la nouvelle vague épidémique, confirmant que la bataille mondiale, malgré des succès ponctuels, est loin d’être gagnée. La montée en puissance des campagnes de vaccination a rallumé l’espoir dans les pays développés. Mais, tempère Sud-Ouest, le sombre tableau général justifie l’inquiétude de l’OMS. Et la décision de la France de suspendre les vols en provenance du Brésil concentre l’attention sur un pays où sévit une redoutable variante du virus. »

« Redoutable » : c’est le mot également utilisé par La Charente Libre pour qualifier ce variant brésilien. « Non seulement il envoie une population brésilienne plus jeune en réanimation où la moitié des malades a moins de 40 ans. Mais en prime, la plupart des vaccins semblent peu efficaces. Reste qu’il est encore possible d’éviter la domination du variant brésilien dans les semaines à venir, estime le quotidien charentais. À condition de ne pas se contenter à nouveau de demi-mesures peu lisibles et trop légères aux frontières, mais bien de véritables quatorzaines imposées aux voyageurs comme d’autres pays le font. »
Après le variant brésilien, le variant indien ?
Autre méchant variant, celui qui frappe l’Inde depuis ces derniers jours… C’est ce que constate Libération : « L’Inde fait face à une deuxième vague extrêmement violente de contamination au Covid-19 : le pays a enregistré plus de 160 000 cas et 900 morts en vingt-quatre heures, soit quasiment deux fois plus d’infections qu’au pic de la première vague, début septembre. Et la propagation est fulgurante : le nombre de cas rapportés a doublé en seulement dix jours, soit cinq fois plus vite qu’alors. »

Et Libération de s’interroger : « Quel variant est responsable de cette flambée ? » Pour l’instant, les scientifiques indiens ne l’ont pas encore identifié formellement. « Ce qui certain, c’est qu’il est extrêmement contagieux et entraîne de nouveaux symptômes. »

Justement, contrôler les mutations du virus est essentiel pour venir à bout de la pandémie, pointe Le Figaro. « De nouveaux variants pourraient émerger dans les prochains mois et encore compliquer le tableau, prévient le journal. « Les variants sont une évolution naturelle des virus, mais n’oublions pas que plus le virus circule, plus il se réplique, plus il mute, affirme Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, interrogé par le journal. Faire baisser la circulation du virus est donc nécessaire pour réduire le risque d’apparition de nouveaux variants (…). Pour le spécialiste, rapporte encore Le Figaro, la perspective d’un début de sortie de crise à la mi-mai, avancée par Emmanuel Macron dans sa dernière allocution, semble bien précoce compte tenu des mesures de restriction en cours actuellement. »
Réforme de la justice : des mesures contestées
À la Une également, la réforme de la justice, projet de loi présenté ce mercredi par le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti…

Un projet qui « devrait notamment autoriser les caméras dans les salles d’audience, ce qui ne fait pas l’unanimité parmi les avocats et les magistrats », pointe Le Parisien.

Autre mesure contestée dans cette réforme de la justice : la suppression des cours d’assises pour juger des crimes passibles de 15 à 20 ans de prison, privant donc la justice des verdicts des jurés populaires. L’avocat pénaliste Frank Bertin, interrogé par Libération, dit sa « stupeur » et son « désespoir » ; pour lui, « cette décision risque de créer une justice qui piétine ses propres valeurs. »
Le PSG qualifié dans la souffrance
Enfin, football : le PSG qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions après sa courte défaite hier soir, 1 à 0, face au Bayern Munich. « Le cri du cœur », s’exclame L’Équipe. « Paris a souffert, tremblé, mais mérité sa qualification. »

En effet, pointe le quotidien sportif, la souffrance des Parisiens a été « relative quand même, dans la mesure où les vagues bavaroises, qui s’échouaient sur le toujours impeccable Navas, devenaient de moins en moins puissantes. Comme si le Bayern avait compris au fil du temps qu’il ne défendrait pas son titre à Istanbul le 29 mai. Comme si l’heure d’un passage de témoin était venue. »