Un an que nous vivons avec le Covid et toujours des souffrances, des inquiétudes, et bien des questions… « On n’est pas sorti de l’auberge », affirmait Jean Castex ce week-end… Et en effet, pointe Le Figaro, on va peut-être assister à un retour à la case départ, avec « la menace d’un nouvel enfermement qui pèse sur les régions où le virus circule activement. En Île-de-France, dans les Hauts-de-France et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la situation sanitaire et le taux d’occupation des lits dans les services de réanimation inquiètent particulièrement l’exécutif. (…) Pour éviter un confinement que le président de la République considère comme la solution de dernier recours, relève encore Le Figaro, l’exécutif mise sur la déprogrammation d’opérations, les évacuations sanitaires et une accélération de la vaccination. "Nous sommes sur le fil du rasoir", a encore affirmé le Premier ministre, fixant l’objectif de 10 millions de Français vaccinés d’ici à mi-avril, contre 5 actuellement. »
Paris confiné le week-end ?
« Semaine décisive pour Emmanuel Macron », titre Le Parisien. « Jusqu’à présent, les faits semblaient lui donner raison : son choix de ne pas reconfiner n’avait pas entraîné la catastrophe sanitaire annoncée par les épidémiologistes. » Mais, « depuis quelques jours, les indicateurs d’entrée en réanimation s’affolent (avec des patients souvent plus jeunes), les transferts de malades ont repris comme il y a un an et, plus symboliquement, les contaminations se poursuivent au sommet de l’État : dernier cas en date, la ministre du Travail Elisabeth Borne. »

Alors, attention, prévient Le Parisien, « le conseil de défense de mercredi pourrait faire basculer Paris et sa région sous confinement les week-ends. Pour prendre ce difficile arbitrage, Emmanuel Macron ne consultera pas uniquement l’avis du conseil scientifique et les indicateurs sanitaires. L’équation est plus large. (…) La décision sera politique. L’exécutif doit composer avec les élus de la mairie de Paris. » Et répondre à ces questions : « Comment faire accepter un confinement à Paris ? Les gens sont crevés, les beaux jours reviennent. Comment éviter que les Parisiens partent se mettre au vert et contaminent, en fuyant la capitale, des zones relativement préservées ? »
Morts sans un au-revoir…
Libération pour sa part rend hommage ce matin à d’illustres inconnus…

Jean-Marie, 65 ans, gynécologue ; Serge, 88 ans, retraité du bâtiment ; Saïd, 54 ans, policier ; William, 55 ans, fonctionnaire ; ou encore Jacqueline, 84 ans, secrétaire retraitée… Tous sont morts du Covid ces derniers mois. Seuls, sans leur famille, sans un au-revoir…

Au total, 90 000 morts en France : « La grande disparition », s’exclame Libération en Une. « Ni fleurs ni couronnes, ni adieux ni obsèques, ces morts ont souvent été escamotés et leurs proches abandonnés à un deuil bâclé. Un an après, s’interroge Libé, n’aurait-il pas été plus respectueux d’honorer leur mémoire dans une cérémonie nationale,ou de raconter leur vie dans un recueil numérique accessible à tous, faisant écho aux milliers de monuments aux morts érigés aux victimes de la Grande Guerre ? »
Rixes et agressions entre jeunes : la culture de la violence désinhibée…
À la Une également la marche blanche à Argenteuil hier qui a rassemblé plus de 2 500 personnes après la mort d’Alisha, cette adolescente de 14 ans, frappée et jetée dans la Seine.

Un acte de violence perpétré par des adolescents qui vient s’ajouter à beaucoup d’autres… Comment expliquer cette « culture de la violence désinhibée, "je frappe, donc je suis…" ? », s’interrogent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. « La volonté d’en découdre pour exister n’est pas neuve, pointe le journal. Ce qui est plus inédit est que l’acte de transgresser la loi ou les codes semble perdre pied avec la réalité. On filme ses exactions au smartphone comme s’il s’agissait de scénariser son propre personnage dans une fiction. (…) Dans cette logique effarante, les relais habituels de l’autorité sont largués, relève le quotidien alsacien. Des professeurs, des policiers, des magistrats alertent d’une banalisation des gestes radicaux. (…) C’est à un nouveau défi qu’est confrontée la conception française de la sécurité, constate le journal : celui d’une violence épidermique que ni l’engagement des policiers, ni le mérite des éducateurs, ni la vocation des enseignants ne parviennent à désarmer. Et dans laquelle une certaine jeunesse, même hors des bandes, pense se réaliser. »