« Après l’échec de toutes les solutions alternatives, Emmanuel Macron appelle à l’union nationale » nous dit Libération. Il annoncera ce mercredi soir, à 20h, des options plus dures qui seront votées demain par le Parlement. Un confinement de quatre semaine est sur la table.

Dans son édito, Libération constate l’échec : « Ils semblent bien loin ces jours de grisailles où Jean Castex recommandait aux Français d’un ton patelin, de se laver les mains et de se garder d’embrasser papi et mamie. Nous sommes entré,s dans des jours de tempête. » L’exécutif a revu ses plans nous dit Libération : « L’heure n’est plus à la préservation de l’économie à tout prix, mais au soulagement des hôpitaux et à la préservation des vies humaines à tout prix. »

Et justement, l’économie, c’est bien là tout l’enjeu. « Peut-on reconfiner sans ruiner l’économie ? » s’interroge Le Figaro en Une. « Très affaiblis par le confinement du printemps, de nombreux secteurs d’activité sont aujourd’hui en danger. »

Le Figaro évoque la situation des commerçants, restaurateurs, chefs d’entreprise. « Chez eux, il monte comme un vent de panique » écrit Le Figaro. Et le journal prévient : « S’il fallait remettre tout le monde à l’arrêt pour des questions sanitaires, les établissements plus fragiles ne rouvriront jamais plus. » Début octobre, l’Union des métiers et des industries de l’hôytellerie redoutait « 30 000 fermetures sur tout le territoire, ce qui représenterait 200 000 emplois en moins. »

De nouvelles restrictions seront annoncées ce soir

Deux conseils de défense, un mardi, l’autre ce mercredi. Ce qui mène le journal L’Opinion à qualifier le Conseil de défense de « War room de Macron ». « Si la France était un avion, le Conseil de défense serait le cockpit » dit L’Opinion. « Le président gère désormais la crise sanitaire comme le terrorisme et la sécurité nationale, à coup de réunions restreintes qui marginalisent le traditionnel Conseil des ministres et le Parlement » déplore l’Opinion.

Pour Le Figaro, « installée dans le PC Jupiter, le bunker antiatomique de l’Élysée, à plusieurs dizaines de mètres sous terre, cette instance ultra confidentielle se réunit a minima toutes les semaines. » Le problème pour Le Figaro : « En multipliant les Conseils de défense, Emmanuel Macron en a fait un objet de communication politique. Avec tous les travers que cela comporte. » « On assiste à un effacement progressif du gouvernement et du Premier ministre qui sont, pourtant, responsables devant le Parlement » pointe le vice-président de La République en Marche à l’Assemblée nationale.

Dans les colonnes de Libération, un député Les républicains confirme : « Quand cette seconde vague déferle, nous comprenons que le gouvernement a été pris dans la même espérance que nous, celle que cette vague n’arrive pas. Et le cadre juridique n’était pas prêt. À nouveau, nous légiférons dans l’urgence de mars : il n’était pas abouti alors, il ne l’est pas davantage aujourd’hui » lance le député.

Sur le terrain, dans les hôpitaux, la situation se tend de jour en jour

Le Parisien nous donne l’exemple du CHU de Lille. Les malades sont déjà plus nombreux que lors de la première vague. « Les chiffres sont vertigineux. Plus de 800 personnes contaminées sur 100 000 à Lille, et 1 300 à Roubaix. Le chef des urgences du CHU de Lille explique : "Le lundi, on voit le grand-père à l’hôpital, le mardi, la grand-mère, le lendemain, les parents, et à la fin de la semaine, les enfants. Il faut arrêter de dire que c’est une maladie de vieux" ». Comme un cri d’alarme dans Le Parisien : « Le bon message maintenant, c’est faites gaffe » lance le docteur.

Un confrère de l’hôpital Thenon à paris conclut « Il faut reconfiner, on n’a plus le choix. On retourne dans l’enfer. »