Sans attaches en France, le tueur tunisien avait effectué des repérages et rencontré deux personnes avant de vite passer à l’acte

Selon Le Parisien, la veille de l’attentat, l’assaillant a été « aperçu par les caméras de surveillance de la ville en train d'effectuer des repérages près de l'église. Le même jour, il (a) nou(é) des contacts physiques et téléphoniques. Deux habitants de Nice, âgés de 47 et 35 ans, avec qui Brahim A. est vu en train de discuter sur la voie publique, ont ainsi été placés en garde à vue » avant-hier et hier soir.

Les enquêteurs, ont « la certitude » que l’assaillant est arrivé à Nice entre le 27 et le 28 octobre, soit vingt-quatre à quarante-huit heures à peine avant la tuerie, en provenance d'Italie, énonce Le Parisien.

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Journal dans lequel une source sécuritaire souligne que « ce jeune Tunisien (n'était) pas là par hasard, il a pu avoir été projeté. Il (a) frapp(é) vite après être arrivé. Il (était) en contact avec des personnes. Tout cela n'est pas rassurant. »

La presse, ce matin, reconstitue par ailleurs le parcours meurtrier du terroriste de Nice

Sur la piste de Brahim A., de la Tunisie à la France en passant par l’Italie. « Itinéraire d’un terroriste », lance en Une Libération. Et par « itinéraire », Libé entend surtout décrire « la pauvreté de la famille » et plus largement l’extraction des plus modestes de ce jeune.

Un parcours « fantomatique », qui fait de Brahim A. « l’archétype du raté devenu jihadiste pour exister », estime Libé, en forgeant le concept de « jihadisme des pauvres ». Attention, avertit ce journal, contrer ce jihadisme « avec des mesures populistes de bas étage ne fera qu’en agrandir l’attrait ».

Tout en retraçant le même itinéraire, Le Figaro, de son côté, y ajoute ses recommandations. Et ses questions. « La politique migratoire en accusation ».

Certes, admet ce quotidien, l’immigration n’est « pas la cause première du terrorisme ». Mais « la prudence imposerait de fermer immédiatement, aujourd’hui, nos frontières, de suspendre l’immigration. De se montrer dans la lutte contre le terrorisme islamiste aussi ferme que dans celle contre le coronavirus. »

Puis viennent donc les questions du Figaro : « Un État qui interdit aux gens de sortir de chez eux, serait-il incapable de choisir qui rentre chez nous ? Lui qui installe une frontière devant chaque maison (c’est le principe du confinement) ne pourrait-il pas fermer temporairement les siennes ? (…) L’ensemble de la population subit, en vingt-quatre heures, une loi d’exception pour vaincre une épidémie et il serait impossible d’en déclencher une pour ceux qui veulent décapiter la France ? » Autant de questions contenant leurs réponses que Le Figaro se dispense de formuler.

Le reconfinement à présent. Avec la grogne des petits commerçants qui doivent baisser leur rideau alors que certaines grandes surfaces leur font déloyalement concurrence

Le journal Le Parisien consacre sa Une à « la grande colère des petits commerçants ». Car « le ton monte contre la décision du gouvernement de fermer les commerces non essentiels », explique ce quotidien, dans les colonnes duquel le ministre de l’Économie Bruno Le Maire l’assure : « Nous apportons à ces commerces fermés un soutien économique massif », en chiffrant ledit soutien à « 15 milliards d'euros d'aides » en novembre.

Bruno Le Maire, par ailleurs, confesse au Parisien que la dette publique française va passer cette année à quelques 120% de la richesse nationale (contre 117,5 % initialement prévus).

La Côte d’Ivoire enfin, avec, aujourd’hui, 31 octobre, un scrutin présidentiel à hauts-risques.

Scrutin que Le Figaro a choisi d’évoquer en l’incarnant, à travers la rivalité entre ces trois grands chefs que sont Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.

Tripolarisation archi-connue du paysage politique ivoirien, et qui, nécessairement, pousse à des alliances de deux contre le troisième, Le Figaro rappelant « toutes les combinaisons possibles d’union » ayant émaillé l’histoire de la Côte d’Ivoire et ne manquant pas d’évoquer la dernière en date, l’alliance entre le FPI et le PDCI, forgée lors de la rencontre entre Bédié et Gbagbo en juillet 2019 à Bruxelles (alliance d’opposition contre Ouattara, donc).

Comme le souligne Le Figaro, « la dernière combinaison que ces trois infatigables présidentiables n’avaient pas essayée est en route ».