Question posée en première page par Les Dernières Nouvelles d’Alsace : « Ce lundi, le projet de loi de lutte contre le réchauffement climatique arrive devant l’Assemblée nationale. Le débat devrait durer trois semaines, il s’annonce âpre et riche en polémiques. »

En effet, pointe le quotidien alsacien, « les parlementaires français ont l’occasion dans les deux semaines qui viennent de verdir un peu plus une loi "climat et résilience" pour le moment bien pâle. Ce n’est pas que leur marge de manœuvre soit énorme maintenant que la commission a bien essoré un texte déjà largement édulcoré en amont, mais enfin il y a peut-être encore la place pour un peu d’audace qui sait. En matière de logement notamment où l’enjeu est immense et l’impact sur la vie quotidienne de millions de personnes évident. »

En fait, poursuivent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « ce texte souffre d’un vice de forme quasi congénital qui veut que l’écologie ne s’envisage visiblement toujours que comme un mal nécessaire, une punition ou, au mieux, un acte de résilience qui n’est jamais que l’autre nom du renoncement. La véritable rupture aurait été de voir dans cette nécessité désormais urgente de changer de modèle une formidable opportunité, y compris économique, et d’inverser le paradigme. Ce ne sera manifestement pas pour cette fois. »
Les Verts un peu trop encombrants aux yeux de la majorité ?
Ce dimanche 28 mars, plusieurs milliers de manifestants ont défilé dans toute la France. « Dans le contexte pandémique actuel, c’est la preuve que les préoccupations environnementales restent vives, relève Libération. Pour les macronistes, cette loi, bâtie à l’issue des travaux de la convention citoyenne pour le climat, constitue la pierre angulaire du bilan vert du chef de l’État. Un texte pas à la hauteur des enjeux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, vont dénoncer sans relâche les écologistes. Du classique, rien que du classique ? Pas seulement, analyse Libération. La virulence des attaques du camp présidentiel, avec Gérald Darmanin et Marlène Schiappa en artilleurs en chef, prouve que le camp présidentiel redoute un nouveau succès vert lors des régionales, après celui des municipales, et que ce dernier scrutin avant la présidentielle − s’il a bien lieu − installe définitivement les verts au centre de la bataille de 2022. »
Le diesel fait de la résistance
Reste que la révolution verte se fera lentement, trop lentement aux yeux de certains. Nous n’allons pas changer de modèle du jour au lendemain. Exemple : l’automobile. « Les diesels font de la résistance », constate Le Parisien. « En théorie, ils font partie de l’ancien monde, et ils devraient être (à terme) engloutis par la révolution électrique. Mais les moteurs diesel séduisent encore, malgré les aides publiques pour l’acquisition d’un véhicule propre. Dans l’occasion, l’engouement est notable. » Pour les ménages à faible budget, l’argument du véhicule bon marché et économique l’emporte sur les considérations écolos. Commentaire du Parisien : « Certes la bataille pour un air plus respirable justifie les mesures prises pour modifier structurellement et radicalement le parc automobile, mais la bascule va prendre du temps. »
Pandémie : de plus en plus de classes fermées
À la Une également : les fermetures de classes dans les écoles en raison de la pandémie de Covid-19 devraient flamber cette semaine.

En effet, constate La Croix, « plus qu’une prévision, c’est une certitude : le nombre d’élèves privés d’école à cause du virus va bondir. À partir d’aujourd’hui, dans les 19 départements les plus touchés, les chefs d’établissement ont l’obligation de fermer une classe dès le premier cas de Covid, contre le troisième jusqu’à présent. Ce changement de règle va provoquer mécaniquement un effet de souffle. Les fermetures seront 20 fois plus nombreuses dans les prochains jours. »

Ça n’est pas la solution, estiment Les Échos : « Plutôt que fermer les écoles, il semblerait plus judicieux de mieux les armer face au virus. En rendant les tests salivaires obligatoires et systématiques - deux fois par semaine si besoin, comme le font certaines universités américaines. Seuls 300 000 élèves et professeurs y ont eu recours la semaine dernière, sur un total de 12 millions d’élèves. En cause, le gouvernement qui ne les a autorisés que tardivement, et qui a fait le choix du volontariat. Mais plus encore les parents, qui ne sont que 60 % à accepter d'y soumettre leurs enfants ! »