Accompagné pour l’occasion de pas moins de six ministres, le président de la République se rendra aux Mureaux, ouest de Paris, pour prononcer un discours, en effet, des plus attendus. Des plus délicats aussi.

« Macron entre dans la poudrière », lance le journal l’Opinion. « Nous y voilà donc, mais à force d’être resté silencieux, Emmanuel Macron a laissé s’installer dans la population un doute sur sa capacité à affronter le sujet. Il va parler », ironise ce journal.

Pour Emmanuel Macron, c’est « l’heure de vérité », formule Le Parisien. « L’Elysée cible désormais l’islamisme comme son principal adversaire (…) Même son de cloche au ministère de l'Intérieur ».

Sujet oh combien délicat, donc. Du reste dans Le Parisien, un membre du gouvernement confesse sa crainte. « Il ne faudrait pas qu'avec cette loi on pousse les modérés dans les bras des extrémistes », dit-il au Parisien…

La dérive sectaire du tueur Mickaël Harpon

Ce même quotidien égrène une cascade de « signaux » négligés par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris sur la radicalisation de Mickaël Harpon, ce policier tueur qui s’était converti à l’islam et qui fut l’auteur, il y a un an, de l’attentat terroriste à la préfecture de police de Paris, où il a égorgé cinq policiers, dont quatre mortellement. Révélations parmi lesquelles ce texto envoyé par Mickaël Harpon (je cite) : « Un jour ou l'autre, l'islam l'emportera Inch'Allah ».

Macron marche sur des œufs

« Le chef de l’Etat est sur un fil », explique en Une Libération. Selon ce journal, il est même « dans le piège du séparatisme », car les mesures qui suivront son discours ne satisferont « ni la droite, ni la gauche », anticipe Libé, et «  pourraient fracturer jusqu’à son propre camp ».

« Nul doute que le moindre écart suscitera une brusque levée de boucliers », souligne aussi de quotidien conservateur Le Figaro, en détaillant les mesures que pourrait porter le projet de loi attendu sur les « séparatisme » et qu’Emmanuel Macron présentera aujourd’hui aux Mureaux, dans un exercice qui s’apparente à celui d’un « équilibriste ».

Que va dire Emmanuel Macron ? Etant pointé que ce projet de loi à venir va nécessairement toucher « à la marge » la loi de séparation des églises et de l’Etat, la fameuse loi de 1905, un conseiller de l’Elysée explique au Figaro qu’on ne touche à la loi de 1905 « qu’avec une main tremblante ».

La plainte qui vise Dupond-Moretti

Le torchon brûle entre le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et deux syndicats de magistrats. « Les magistrats tournent le dos à Dupont-Moretti », lance Le Figaro, en référence au Syndicat de la magistrature comme à l’Union syndicale des magistrats, majoritaires dans la profession, et qui refusent désormais de dialoguer avec leur ministre, de mémoire de juriste, du jamais vu dans le monde de la justice en France... Aussi, comme ppour lâcher du lest, le site du Figaro révèle le contenu d’une note de la Direction des affaires criminelles et des grâces en date du 29 septembre et qui « interdit la remontée d’informations concernant les anciens dossiers d’Éric Dupond-Moretti », note à l’intention de tous les procureurs généraux, le garde des Sceaux, faut-il le rappeler, ayant été avocat dans une vie antérieure.

Ce regain de crispation entre magistrats français et leur ministre de tutelle est aussi à lier à l’information révélée par le site Mediapart au sujet du dépôt d’une plainte devant la Cour de justice de la République qui vise Éric Dupond-Moretti. Le 30 septembre dernier, plainte pour « prise illégale d’intérêt a été déposée par Raymond Avrillier, ancien élu de la ville de Grenoble, sud-est de la France, contre le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ce le militant écologiste et anticorruption estime que la décision du ministre d’ouvrir une enquête administrative contre trois magistrats du PNF constitue une infraction pénale, la « prise illégale d’intérêts », passible « de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende », souligne Mediapart.

Macron dénonce la présence de jihadistes au Karabakh

Emmanuel Macron dénonce l'envoi de « jihadistes » au Karabakh, où les combats s’intensifient. Selon le président français, des combattants « jihadistes » y ont été déployés, un fait « très grave, nouveau, qui change aussi la donne », a dit Emmanuel Macron.

Dans Le Figaro, ce matin, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dit lui aussi avoir des preuves de la présence de « milliers de terroristes » venus de Syrie pour se battre aux côtés des Turcs et des Azerbaïdjanais et il accuse la Turquie de s’aventurer sur un « chemin génocidaire ».