Même si Donald Trump fait encore durer le suspense au sujet de la transition du pouvoir aux États-Unis, de Paris Match à L’Obs en passant par L’Express ou Le Point, la messe est dite : Joe Biden, cette semaine, est bien la star des magazines.

C’est lui « le nouveau visage de l’Amérique », formule Paris Match en prélude au vingt pages que cet hebdomadaire lui consacre. « Good luck ! », lui lance la Une de L’Express. Et tandis que Le Point revisite « l’incroyable destin de Joe Biden », L’Obs, en Une, se demande s’il peut « guérir l’Amérique » et La Croix L’Hebdo comment il peut la « réconcilier ».

Une question, des réponses mais aussi et surtout la même remarque, posée aussi bien par des magazines tels que Le Point ou La Croix L’Hebdo : les causes de l’élection de Donald Trump il y a quatre ans sont toujours là. Le Point souligne ainsi que la défaite de ce dernier « laisse entières les causes qui ont rendu son élection possible : l’éclatement et la paupérisation des classes moyennes, l’explosion des inégalités, la montée de l’insécurité et de la violence ».

Alors ? Alors, à l’instar de bien des titres de la presse libérale dans le monde, Le Point rejoue cette semaine le même disque rayé, en prêchant la nécessité de « reconstruire un capitalisme de production et non de rente financière, enjoint Le Point, une société inclusive, une démocratie fondée sur une communauté de citoyens partageant les mêmes valeurs et le même projet. C’est le défi que doit relever l’Amérique de Joe Biden et de Kamala Harris ; c’est le défi de toutes les nations libres ». Vaste programme…

En huit ans en France, le nombre de SDF a doublé

Ce nombre de SDF n’a même « jamais été aussi élevé en vingt ans », rehausse Le Journal du Dimanche. Selon la Fondation Abbé Pierre, le nombre actuel de SDF en France tourne autour de « 300 000 », dit au JDD Christophe Robert, délégué général de cette fondation, c’est « deux fois plus qu’en 2012 et trois fois plus qu’en 2001 ».

« Ce chiffre de 300 000 doit provoquer un électrochoc, veut croire Christophe Robert dans Le JDD. On ne peut pas continuer comme ça dans un pays riche comme le nôtre. »

Coup de théâtre dans l’actualité des affaires cette semaine. Ziad Takieddine, principal accusateur de Nicolas Sarkozy, dédouane l’ancien président français :

Il a changé de version, ce sulfureux homme d’affaires rencontré par Paris Match à Beyrouth, dans son Liban natal où il s’est mis à l’abri de la justice française qui l’a condamné en juin dernier à cinq ans de prison. Et pour enfoncer le clou, ce délinquant en cavale a aussi accordé un entretien à BFMTV.

Ce qu’il a dit aux juges, devant lesquelles, sous serment, il a accusé Nicolas Sarkozy dans l’affaire du présumé financement libyen de la campagne électorale de ce dernier lors de la présidentielle de 2007, ça n’était que « ce que les juges voulaient entendre », déclare Ziad Takieddine à Match. À présent, celui que l’on surnomme Zigzag Takieddine, tant ses versions de l’affaire sont nombreuses et contradictoires, dit à Paris Match que « Nicolas Sarkozy n’a pas reçu de moi les 5 millions d’euros. Il n’y a jamais eu d’argent pour sa campagne. Tout ce que j’ai fait, c’est donner 5 millions (de dollars) en cash à Claude Guéant chez moi, à la maison (…) C’était en 2005 ». Comme le note l’hebdomadaire, « à ce stade, on est passé d’une livraison de 2007 à un versement en de 2005 et les euros sont devenus des dollars ».

Nicolas Sarkozy, il fallait s’y attendre, a aussitôt réagi. « La vérité est en chemin », s’est réjoui l’ancien président « qui traitait il y a encore quelques jours Takieddine de "crétin patenté" et de "menteur" », rappelle Mediapart, en soulignant aussi que Paris Match est la « propriété du groupe Lagardère dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance ».

Ce journal en ligne révèle par ailleurs le contenu de plusieurs courriers électroniques « limpides et explicite », énonce Mediapart, des mails en lien avec cette affaire et prouvant, selon ce site, que « Nicolas Sarkozy a menti concernant la réalité de sa relation avec son homme de l’ombre Thierry Gaubert, qui a perçu en 2006 sur un compte offshore un demi-million d’euros du régime Kadhafi avant d’en retirer une partie en espèces en France ».

Chantre de l’hydroxichloroquine, le professeur Didier Raoult a de nouveau maille à partir avec ses pairs :

C’est Paris Match qui l’a révélé, la Société de pathologie infectieuse porte plainte pour « manquement au devoir de confraternité et utilisation de traitements non validés ». Selon ce magazine, « cette semaine, Didier Raoult a reçu un courrier recommandé du conseil départemental de l’Ordre des médecins lui signifiant que la plainte serait transmise à la chambre disciplinaire. Cette décision rarissime et inenvisageable il y a deux mois peut aboutir à une radiation », prévient Paris Match.