Ce référendum est le troisième et dernier prévu par le processus de Nouméa. Les indépendantistes boycottant le vote, le résultat ne fait aucun doute : « Un scrutin joué d’avance », admet sur place Le Parisien, « et après ? », s’interroge dès à présent ce journal. Car, contrairement aux deux précédentes consultations de 2018 et 2020, l’ambiance n’est pas à la fête du côté des indépendantistes. Dans ce journal, le porte-parole du FLNKS, le Front de libération nationale kanak et socialiste, dit son indignation. « On n’a pas juste envie de voter, on a envie de gagner », martèle-t-il. Jean Creugnet explique que, pour cela, les indépendantistes doivent « aller chercher les 5000 voix qu’il (leur) manque (…) Mais avec la crise sanitaire qui (les) empêche de faire une campagne semblable aux deux dernières, c’est juste impossible (…) On ressent un fort sentiment d’injustice, on est en train de nous voler notre victoire. En maintenant le référendum à cette date-là, on veut nous forcer la main », martèle Jean Creugnet dans Le Parisien.

Selon ce journal, avec ce référendum en Nouvelle-Calédonie, « Macron joue gros », car « pas question que ce territoire de 280 000 habitants s’embrase (…) A quatre mois de la présidentielle, il sait que la question de l’intégrité du territoire français est sensible ».
Olaf Scholz reçu à l'Elysée
Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, successeur d’Angela Merkel, a été reçu hier, vendredi 10 décembre, à l’Elysée, par Emmanuel Macron. Un dirigeant encore méconnu. Comme le veut la tradition, le nouveau chancelier allemand a réservé sa première rencontre au président français. 

Olaf Scholz, c’est « un petit bonhomme au sourire énigmatique, qui ne paye pas de mine mais qui a fait la preuve de son habileté et de sa ténacité pour succéder à Angela Merkel, souligne Le Figaro. Sa force, disent ceux qui le connaissent, procède souvent d’avoir été sous-estimé. À qui le comparait avec mépris à un Schtroumpf, il avait répondu non sans astuce: "Ils sont petits, malins et ils gagnent à tous les coups!" ». Et Le Figaro en est convaincu, le successeur d’Angela Merkel, qui a « cloné » l’inusable chancelière, « devrait marcher dans ses traces ».

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Génocide des Tutsis au Rwanda : une arrestation en France 
Un Rwandais réfugié en France, fils d’un ex-député du gouvernement intérimaire rwandais du nom de Jean Rwabukwisi (aujourd’hui décédé), a été interpellé en France. Il est soupçonné d’avoir participé au génocide alors qu’il était adolescent. Il s’appelle Antoine M., énonce Le Parisien, en dissimulant son nom avec cette initiale, et il a 44 ans. Il a été interpellé mardi matin sur son lieu de travail à Nantes (dans l'ouest de la France) par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre, avant d’être placé en garde à vue « pour s’expliquer sur son rôle présumé dans les exactions au Rwanda en 1994, alors qu’il était encore mineur », pointe ce quotidien. Le Parisien signale qu’il a été mis en examen, hier, par deux juges d’instruction de Paris, pour « génocide, complicités de crime contre l’humanité et participation à une entente en vue de la préparation de ces crimes », avant d’être placé sous contrôle judiciaire.

Au cours de leur enquête, les gendarmes ont découvert qu’Antoine M. « aurait été lui-même un acteur des massacres des Tutsis alors qu’il n’avait que 17 ans, en particulier sur le ressort de la préfecture de Kibuye », complète ce quotidien. Le Parisien ajoute que, lors de sa garde à vue, « Antoine M. a contesté sa participation au génocide et évoqué le chaos qui régnait à l’époque pour justifier sa présence à des lieux stratégiques de massacres. Présenté à un juge d’instruction, il a fait usage de son droit au silence » rapporte le quotidien.