« Au chevet du Liban meurtri, Macron appelle ses dirigeants au sursaut », c’est la Une du Figaro. Le quotidien explique qu’en visite à Beyrouth, après la double explosion, « le président français a exhorté hier la classe politique libanaise, conspuée par la population, à changer de système et à lutter contre la corruption pour que le pays se relève de la crise. » Une visite éclair de 6 heures, durant laquelle Emmanuel Macron s'est vu un peu comme « le chef de chantier de la reconstruction », « il l’a laissé entendre dès son arrivée » poursuit Le Figaro, expliquant que le chef de l'État français tient à organiser l’aide d’urgence en coordination avec les Nations unies, et qu’il a d’ailleurs annoncé une conférence d’aide internationale dans les tout prochains jours.

Macron est ainsi « avec les Libanais, mais pas avec leurs chefs » confirme Libération.

Non seulement, Emmanuel Macron s'est empressé de préciser que tout sera fait pour que l'aide apportée par la France n'aille pas dans les mains de la corruption. Mais autre signe de défiance relevé par Libération : «La France et L'Union européenne prévoient de distribuer leur aide essentiellement via des ONG libanaises.» Le quotidien raconte notamment qu'Emmanuel Macron a été accueilli par un « Macron, président ! », lancé par une jeune femme qui s’est jetée dans ses bras à proximité du port sinistré de Beyrouth où il a pris un bain de foule. « Ce qu’aucun dirigeant libanais n’oserait tenter aujourd’hui » note le quotidien.  « D’ailleurs, la ministre libanaise de la Justice a dû fuir le secteur sous les insultes de la foule » et peu avant les habitants avaient tenté de chasser la garde républicaine pensant que le président Michel Aoun était avec son homologue français.

La colère est grande et les interrogations nombreuses après ce désastre

C'est ce que dénonce le journal Le Monde. Outre le très lourd bilan humain, la catastrophe pourrait avoir des effets sanitaires à long terme déplore le quotidien. Des effets déjà observés après l'attentat du World Trade Center, ou bien après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en septembre 2001. « Dépressions, troubles de l'audition, incidences accrues des maladies cardio vasculaires et de certains cancers : le spectre des pathologies potentiellement favorisées par un tel évènement est surpenant » raconte Le Monde.Alors, « négligence ou corruption », l'enquête devra en tout cas «expliquer comment les produits chimiques qui ont explosé ont pu être stockés 6 ans sans précaution. » Et le journal rappelle que « la gestion du stock de nitrate d'ammonium est au coeur de l'enquête». C'est ce produit, qui sert aussi bien à produire des engrais que des explosifs, qui est à l'origine du drame. Un stock de 2750 tonnes qui pourrait provenir de la cargaison d'un navire battant pavillon moldave, un navire ayant été bloqué dans le port de Beyrouth fin 2013, croit savoir Le Monde, citant ici les travaux de la revue The Arrest news.

Un autre dossier dans Libération, «La Méditerranée, couloir de la mort pour les migrants»

Le quotidien rappelle que chaque année des milliers de personnes meurent en tentant de rejoindre l'Europe. Et dans son édition du jour, Libération s'est associé au dessinateur de BD Hippolyte pour livrer son carnet de bord rédigé à bord de l'Ocean Viking, le navire humanitaire de l'ONG SOS Méditerranée, bloqué depuis plus de deux semaines en Sicile. Le dessinateur devait rester à bord jusqu'à la fin août, il raconte donc comment cela se passe sur place, au côté d'une interview de Louise Guillaumat, l'une des dirigeantes de l'ONG. Elle explique quant à elle que « la situation des migrants, fragilisés par les conditions de détention en Libye, pourrait s’améliorer si le droit maritime était respecté. » Elle évoque notamment une évacuation médicale qui avait été réclamée début juillet pour 40 personnes et qui avait été refusée par les autorités italiennes.

Autre dossier à lire dans Le Monde, consacré aux difficultés du secteur de la culture en ces temps de Covid-19

Le spectacle vivant mis à mal, des musées contraints à la modestie, des cinémas dont la fréquentation est en chute libre... « Le secteur culturel, le plus durement touché par la crise sanitaire ne voit toujours pas comment il pourra redémarrer son activité. Un signal positif tout de même du côté des librairies. Après deux mois catastrophiques, explique Le Monde, l'économie du livre a connu un rebond et un regain de popularité inespérés avec le déconfinement. » Des libraires soutenues par leurs lecteurs. Mais le quotidien se demande si cette embellie sera durable.

Sur les terrains de foot, «Enfin de retour», titre L'Equipe

L'Equipe fait monter la pression. Cinq mois et douze jours après sa victoire 1-0 au match aller, l'Olympique lyonnais retrouve ce vendredi soir la Juve de Cristiano Ronaldo. Le quotidien sportif explique que les Lyonnais rêvent d'un exploit qui leur permettrait de rejoindre le PSG dans le Final 8 de la Ligue des champions.