De Paris à Washington, de Londres à Sydney, en passant par Munich ou Turin, « c’est une vague partie de Minneapolis qui submerge le reste du monde », lance Le Parisien Dimanche.

Une vague ? Dans le monde, ce sont en effet des dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté contre le racisme et pour rendre hommage à George Floyd, cet Afro-Américain mort aux mains de la police à Minneapolis, aux États-Unis.

En France, les rassemblements antiracistes organisés dans plusieurs villes ont aussi fustigé le « racisme » et « l'impunité » au sein des forces de l'ordre. Pour l’heure, Emmanuel Macron ne s’est pas exprimé sur le sujet mais, selon Le Parisien Dimanche, « une réflexion est en cours à l’Élysée sur une prise de parole du chef de l’État dans les prochains jours ».

Dans L’Express, l’Afro-Américain DeWayne Wickham dit au sujet de Donald Trump que son mouvement « Make America Great Again » doit être compris « comme un effort de résistance contre la prédiction démographique selon laquelle, vers 2050, les Blancs seront minoritaires (aux États-Unis). Pour Trump et ses soutiens, il s’agit de retarder ce moment et de s’assurer que, ce jour-là, le pouvoir restera entre leurs mains. D’où les lois anti-immigration, la construction du mur à la frontière du Mexique ou encore les manœuvres visant à compliquer la participation électorale des Noirs », explique ce professeur à l’université d’État Morgan de Baltimore (Maryland).

Schiappa-Buzyn, petit meurtre entre amies

En France, plus que trois semaines avant le deuxième tour des élections municipales. Déjà distancée dans les sondages à Paris, la candidate macroniste Agnès Buzyn est – en privé – donnée perdante par sa deuxième de liste, la secrétaire d’État Marlène Schiappa.

« Plus personne ne pense qu'Agnès Buzyn va être élue maire de Paris ». C’est ce message de Marlène Schiappa qui sème la zizanie à la tête de la liste macroniste à Paris. Révélé par le site de l’hebdomadaire Le Point, il a été lancé par la secrétaire d’État chargé de l’Égalité femmes-hommes sur la boucle interne de la liste de La République en marche dans le 14e arrondissement de la capitale française. 

Dans Le Parisien Dimanche, Marlène Schiappa déclare ce matin qu’il n’y a « aucun intérêt à commenter des propos privés, déformés et sortis de leur contexte ».

À Paris, la campagne d’Agnès Buzyn tourne au chemin de croix. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, la liste d'Anne Hidalgo et des écologistes de David Belliard arriverait largement en tête au second tour des municipales à Paris, avec 44% des intentions de votes, devant celles de Rachida Dati, 33% et d'Agnès Buzyn, 20%.

Zizanie en macronie

Nous en parlions samedi, les notes adressées à Emmanuel Macron par le patron des députés LREM Gilles Le Gendre sont aussi assassines pour le Premier ministre Édouard Philippe. Et elles sèment le trouble au sein de la macronie.

En son sein, « les couteaux sont tirés », lance Marianne. Gilles Le Gendre « complote contre le Premier ministre », énonce cet hebdomadaire qui a donc révélé le « casting » pour un futur gouvernement imaginé par le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Avec notamment cette autre recommandation au président : « Si Philippe s’en va, il n’y a que quatre options, Bayrou, Ferrand, mais ils sont empêchés par les affaires, et Le Maire ou Le Drian ». Faites vos jeux. Mais ce qui est sûr, c’est que rien ne va vraiment plus.

Le fugitif d’Ebola

En République démocratique du Congo, la pandémie de coronavirus n’est pas la seule à menacer. Le virus Ebola est réapparu dans la région de Beni, au nord-est du pays. Et pourtant, un malade d’Ebola que l’on croyait perdu y aurait survécu.

Le début de cette histoire, c’est le magazine Society qui le raconte. Pour illustrer la fébrilité des équipes soignantes qui tentent sur place d’endiguer la maladie, Society rapporte en effet la traque d’un malade fugitif.

Mi-avril dernier, Grâce Muyisa – c’est le nom de ce malade – s’était en effet présenté dans une infirmerie de Beni. Mécano sur un parking fréquenté par les motos-taxis, cet homme de 28 ans est alors au plus mal. Jeudi 16 avril, les résultats de sa prise de sang le confirment : Ebola ! « Dès les premières lueurs du vendredi 17 avril, il est décidé de l’hospitaliser à l’autre bout de la ville, dans le fameux Centre de traitement d’Ebola, un long bâtiment en tôle et en crépi où des patients sont alités derrière de hautes bâches translucides », raconte Society.

« Il fallait à tout prix le soigner, sinon il allait mourir », dit Aaron Kyatenga à ce magazine. Syndicaliste des chauffeurs de taxis, cet homme très respecté se rend en urgence au chevet du malade, tandis que d’autres hommes préparent à la hâte l’ambulance qui doit le transporter jusqu’à son nouveau lit d’hôpital. Las, « ce dernier a disparu », rapporte Society.

Alors débute une vraie traque des soignants pour tenter de retrouver le fugitif. Afin de le soigner d’abord, afin qu’il évite de propager le virus ensuite. Lorsque Society a mis sa dernière livraison sous presse, cette traque n’avait rien donné.

Mais voilà que ce matin, un de nos auditeurs, Alain Tebusilikwa, nous apprend que Grâce Muyisa aurait été retrouvé vivant après cinquante jours de « cavale » (merci Alain) et que, pendant tout ce temps, le « fugitif » dit avoir été « traité par un tradi-praticien », affirme notre auditeur.

Ebola guéri par la médecine traditionnelle africaine ? Si c’est vrai – ce qui reste à prouver – il y aurait là, de quoi donner raison à Voltaire, qui disait avec malice que la médecine consiste à « distraire le malade pendant que la nature le guérit »…