C’est le titre de l’article du Parisien consacré à l’affaire du bombardement de Bouaké, le 6 novembre 2004 en Côte d’Ivoire, et dont le procès débutera le 17 mars prochain à Paris.

« Notre deuil est impossible (…) la France a quelque chose à se reprocher », dit Alexia au Parisien. Alexia, c’est la fille aînée de l’adjudant-chef Philippe Capdeville, l’un des neuf soldats français tués lors du bombardement du Lycée Descartes le 6 novembre 2004 à Bouaké, Côte d’Ivoire, bombardement qui a également blessé trente-huit autres militaires français et qui a coûté la vie à un civil américain.

« Je veux savoir qui a donné les ordres, et pourquoi, martèle, dans Le Parisien, Jérôme, soldat rescapé de l’attaque. Je veux qu’on soulève cette chape de plomb que nos politiques ont fabriquée ».

Autre rescapé de ce bombardement meurtrier, ce soldat que Le Parisien a baptisé Michael, et qui a été frappé à la cuisse et au pied par deux balles de 30 mm. « Ce que l’on a subi à Bouaké, ce n’est pas un accident, c’est un attentat, ou un assassinat, dit-il à ce quotidien. Car l’ordre de laisser fuir les pilotes est venu de Paris ».

Quant à Josette, la mère du caporal Emmanuel Tilloy, l’un des neuf Français tués lors du bombardement, elle accuse carrément la ministre française de la Défense d’alors, Michelle Alliot-Marie, d’avoir « tout fait pour qu’on ne trouve pas », s’indigne-t-elle dans Le Parisien.

Journal qui consacre pas moins d’une double-page à ce drame, à l’occasion de la sortie d’un livre intitulé « Crimes sans châtiment », et sous-titré « Affaire Bouaké, un des plus grands scandales de la Ve République », publié aux Éditions max Milo, et qu’a écrit Maître Jean Balan, avocat de nombreuses familles des victimes de ce bombardement longtemps imputé à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. « Un élément reste quasi certain, cette attaque "n’était pas une initiative de Gbagbo. Il n’y avait pas intérêt", reste convaincu Gildas Le Lidec, l’ex-ambassadeur de France » en Côte d’Ivoire, rapporte encore Le Parisien.

Dans la presse également, cette déclaration énigmatique d’Emmanuel Macron consécutive au plan de paix de Donald Trump : au Proche-Orient, la France croit à « deux souverainetés » :

C’est ce qu’a dit le président français au journal Le Figaro : « Je crois en deux souverainetés ». Des propos « inédits » et qui pourraient « amorcer une évolution sémantique, avant un renoncement public à cette solution des deux États », prévient ce quotidien. Selon Le Figaro, si Emmanuel Macron « ne croit pas dans les chances de réussite du plan Trump », avec sa formule que ce journal qualifie d’« ambigüe », il ne veut pas « insulter l’avenir ».

Ce vendredi 31 janvier restera donc comme une des grandes dates de l’histoire européenne, mais une date de rupture. Car le Brexit, c’est aujourd’hui :

Il sera 23h, heure de Londres, quand sonnera l’épilogue d’un feuilleton qui a débuté le 23 juin 2016, lorsque les Britanniques se sont prononcés pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Reste à présent une question : que va maintenant faire Boris Johnson ? Comme le souligne le journal l’Opinion, ce divorce avec l’Union européenne est « autant un pari géopolitique qu’interne » et ce pari, c’est celui du « conservatisme social », le fameux « one nation conservatism » cher à celui qui, depuis son triomphe aux élections du 12 décembre dernier, se présente en effet comme l’élu de toute une nation, Boris Johnson, qui a, c’est vrai, « gagné en s’emparant des sièges de la classe ouvrière », rappelle ce quotidien.

Lequel se demande si Boris Johnson sera ou non un « Tony Blair de droite » et si le succès politique du Premier ministre britannique, qui s’est servi de l’engrais de la « décomposition » de l’ordre politique « établi », est un « amalgame démagogique » ou alors la « doctrine idéale pour résoudre l’équation populiste » ? Affaire à suivre donc, pour les européens, concernés au premier chef, et l’Opinion n’en doute pas, « le post-Brexit pourrait se révéler aussi déstabilisant ou étonnant que le Brexit ».