« Des températures de près de 50 degrés frappent l’ouest des États-Unis et du Canada depuis ces derniers jours, faisant des dizaines de morts », constate notamment Sud-Ouest.

Sud-Ouest qui prévient avec ce grand titre : « Ici aussi, ça pourrait arriver »

En effet, « la canicule meurtrière en Amérique du Nord est possible en France, pointe le journal. À 50 degrés de latitude nord, la ville canadienne de Lytton, où on a enregistré un record de chaleur, est peu ou prou à la latitude de Lille. À Portland, dans l’État américain de l’Oregon, où il a fait plus de 46 degrés en début de semaine, on est à la latitude de Périgueux. » Alors, oui, s’exclame Sud-Ouest, il se pourrait qu’on connaisse aussi une telle déferlante de chaleur. « Ce type de vague de chaleur par blocage atmosphérique correspond au schéma que nous avons connu en aout 2003. » Quand ? on ne sait pas… « Seule certitude, pointe encore Sud-Ouest, plus on continue à émettre des gaz à effet de serre, plus les risques augmentent. »
En France aussi… mais quand ?
« Pics de chaleur à 50 degrés : la France n’y coupera pas, renchérit Libération. Le record absolu de température dans l’Hexagone est pour le moment de 46 degrés. Il a été atteint fin juin 2019 à Vérargues, dans l’Hérault. Le précédent record datait de 2003, année de canicule particulièrement meurtrière, avec 44,1 degrés en plein mois d’août. "Chez nous, l’air chaud arrive de l’Afrique du Nord, explique Françoise Vimeux, climatologue à l’Institut de recherche pour le développement. Avec le réchauffement global, cet air du Sud peut être beaucoup plus chaud qu’il y a quelques années. Il pourrait venir faire monter le thermomètre hexagonal avec des températures inédites". »

Qui plus est, souligne encore Libération, « de nouvelles projections climatiques établies par des équipes de Météo France estiment que la France pourrait gagner près de 4 degrés sur la période 2070-2100 par rapport à 1976-2005, si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites. Une hausse de 6 degrés des températures pourrait même être observée l’été. Le nord-ouest et le sud-est de l’Hexagone ainsi que les zones de montagne devraient être davantage marqués par le réchauffement. »

Commentaire de Libération : « On se souvient de la phrase de Jacques Chirac, en 2003 : "Nnotre maison brûle et nous regardons ailleurs." Eh bien, la maison brûle réellement. Le feu gagne les premières pièces. […] Alors quand allons-nous bouger enfin ? Avant-hier, le Haut Conseil pour le climat constatait à nouveau que les efforts actuels de la France étaient insuffisants pour permettre d’atténuer le changement climatique. Et recommandait d’élaborer une stratégie nationale d’adaptation à ses impacts. » Mais désormais, souligne Libération, « la question n’est plus de savoir si l’Hexagone connaîtra un jour des pics de chaleur à 50 degrés mais quand. Il y a urgence ! »
Vacances j’oublie tout ?
À la Une également : les vacances ! « Les vacances quoi qu’il en coûte », lance Le Parisien en première page. « Les juillettistes sont en train de boucler leurs valises et ce vendredi 2 juillet, ce sera pour la première fois de l’été rouge sur les routes en Île-de-France. Ce 1er juillet sonne le début de la saison estivale que beaucoup attendent avec impatience après une année plombée par la pandémie, des confinements à répétition et de nouvelles séries de restrictions sanitaires strictes. Ces dernières ne sont plus (pour l’instant) qu’un mauvais souvenir, les restaurants et bars pouvant par exemple reprendre à jauge pleine, les concerts pouvant eux se vivre à nouveau debout. Quelques règles restent bien sûr de mise mais le soulagement est papable… les vacances peuvent enfin commencer ! »
Tout faire pour atténuer la 4e vague !
Avec toutefois cette épée de Damoclès au-dessus de la tête : le fameux variant Delta… Il faut que le gouvernement « prenne le taureau par les cornes pour presser le pas, implore Le Figaro. Faut-il rendre la vaccination obligatoire ? Ou inciter les gens à s’y soumettre par la distribution de bons d’achat à la consommation, comme en Grèce ? Il est urgent de persuader le "ventre mou" des indécis de la nécessité, pour eux et pour les autres, de se protéger. La fin de la gratuité des tests pourrait aussi être un moyen d’y parvenir. Une autre solution, pointe Le Figaro, consisterait à imposer la vaccination au personnel soignant. C’est bien par lui que le variant Delta s’est invité dans des maisons de retraite landaises. Serait-ce une insupportable atteinte aux libertés ? Mais alors pourquoi onze vaccins sont-ils exigés pour entrer à l’école ? Même moins violente que les précédentes, une quatrième vague à l’automne ferait passer le pays dans un état de dépression aux conséquences imprévisibles. Il faut l’éviter, assène encore Le Figaro. C’est tout à fait possible sans pour autant sacrifier les joies de l’été. La balle est dans le camp du pouvoir exécutif. »