Emmanuel Macron « veut une femme à Matignon » assure la Une du Journal du Dimanche. Sondage Ifop à l’appui, cet hebdomadaire tente d’expliquer « pourquoi » une femme, en signalant notamment que c’est aussi le souhait de trois Français sur quatre.

Pourquoi une femme ? « Le fait qu’il n’y ait qu’en France que la question se pose est à mes yeux scandaleux », dit l’ex-Premier ministre socialiste Edith Cresson au JDD. Toutefois, admet « l’unique femme à avoir dirigé un gouvernement sous la Ve République », nommer une femme à Matignon, « c’est prendre un risque (…) il lui faudra beaucoup de courage », dit encore Edith Cresson au Journal du Dimanche.

Une femme à Matignon, peut-être. Mais laquelle ? Inventoriant les noms de femmes ayant déjà fuité dans la presse pour succéder à Jean Castex, Le JDD met en valeur les profils (par ordre alphabétique) d’Elisabeth Borne, Marisol Touraine et Catherine Vautrin.

Justement. Le Parisien Dimanche se concentre sur « l’hypothèse Vautrin », ex-LR et présidente du Grand Reims (nord-est de la France). Evoquant Catherine Vautrin, un proche du chef de l’État l’affirme au Parisien Dimanche : « le président lui a proposé Matignon et elle aurait accepté ».
Pour Matignon, cherchez Méluche !
Autre « hypothèse », évoquée à la Une de l’hebdomadaire L’Obs, celle de Jean-Luc Mélenchon à Matignon. La Nouvelle union populaire, écologique et sociale à présent nouée, L’Obs prévient que, si Jean-Luc Mélenchon « réussit son pari, si la gauche et les écologistes parviennent à faire élire au moins 289 députés, Emmanuel Macron n’aura plus le choix : il devra se résoudre à appeler l’« insoumis » en chef à Matignon ».

Mélenchon à Matignon ? S’ouvrirait alors une quatrième cohabitation en France, « pas forcément similaire aux précédentes », remarque Hubert Védrine. Parole d’orfèvre, dans la mesure où l’ancien ministre des Affaires étrangères a vécu les trois cohabitations, soit à l’Elysée comme secrétaire général, soit, donc, au Quai d’Orsay. « Avec un Jean-Luc Mélenchon qui dit vouloir abattre la Ve République pour en mettre en place une VIe, nous entrerions dans une crise de régime », met en garde Hubert Védrine dans L’Obs.

Lequel journal explique comment Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure ont scellé leur alliance. Selon L’Obs, le chef des « insoumis » et celui du PS se seraient rencontrés en tête à tête dans un restaurant parisien deux jours après la réélection d’Emmanuel Macron. « Pendant deux bonnes heures (…) à l’abri des regards, le mitterrandien au sang chaud et le rocardien flegmatique évitent la tambouille et actent un désir commun. Ils scelleront leurs retrouvailles d’une poignée de main, le 1er mai, place de la République », raconte L’Obs.

Mélenchon à Matignon, une hypothèse qui a de quoi courroucer l’hebdomadaire Le Point. « Lorsque le PS a noué son accord pour les législatives de juin avec les Insoumis ce 4 mai, le texte a été approuvé par le Conseil national du parti, à la composition savamment réfléchie : 292 membres, dont 204 élus par le congrès socialiste (…) Du côté de La France insoumise, l'accord a été validé par Jean-Luc Mélenchon, et personne d’autre », fulmine Le Point.
Alerte pouvoir d’achat pour Macron !
Reste l’ombre qui plane sur le décor des élections législatives à venir, celle de la hausse des prix. Et donc, du pouvoir d’achat. « Valse des étiquettes dans les magasins, cocotte-minute sociale, machine économique à l'arrêt. Un cocktail explosif pimenté par des bruits de bottes toujours plus inquiétants en provenance d'Ukraine, s’alarme L’Express. Au milieu du magasin de porcelaine, l'éléphant du pouvoir d'achat. Et le sentiment grandissant pour une partie de la population française de ne plus y arriver ».