Vous la sentez cette odeur ? Ça sent la peur ce matin dans les journaux ! Et il y a visiblement de quoi, lorsque l’on tourne les pages. Les Échos tout d’abord nous alertent sur « les dangers » du programme de Marine Le Pen, avec notamment « des mesures aux vertus sociales contestées, pour un coût exorbitant » estime le journal économique. Avec « des mesures sur le pouvoir d’achat qui apparaissent impraticables juridiquement et inefficaces économiquement ».
Une menace pour l’État de droit
Mais il n’y a pas que l’économie. Il y a plus largement, la « menace » que représente Marine Le Pen pour l’État de droit, comme l’explique Le Monde, la possible « rupture avec les principes républicains ». « Le Pen : libertés, mon œil », titre de son côté Libération qui voit également dans son programme « une négation de l’État de droit ». Comme le dit, une page plus loin, mon ancien professeur de droit constitutionnel, Dominique Rousseau : « en réalité, Marine Le Pen veut contourner le Parlement et le Conseil Constitutionnel ». Selon lui, son projet briserait tout bonnement « l’équilibre des pouvoirs ».
Le risque de la privatisation de l’audiovisuel public
Or, ce n’est visiblement pas le rapport qu’entretient la candidate du RN avec l’audiovisuel public qui laisserait penser le contraire. Elle souhaite céder au secteur privé France Télévisions, Radio France, et même notre entreprise France Médias Monde. Ce qui montre, chez Marine Le Pen, « une volonté de créer des médias défendant son action », analyse Libé.

Mais Le Parisien-Aujourd’hui en France tente une autre approche. Son édito estime que « diaboliser le Rassemblement national ne servira à rien, [car] cette stratégie n’a jamais fonctionné » jusqu’à présent. Pour Le Parisien, il faut plutôt « mettre en évidence la réalité de son projet ». Un genre de « frexit » qui ne dit pas son nom, par exemple, ses liens idéologiques avec le hongrois Viktor Orban, ou bien encore sa volonté de se rapprocher de Vladimir Poutine une fois la guerre en Ukraine terminée. Mais « encore faut-il rappeler à Marine Le Pen que, dans l’intervalle, le maitre du Kremlin aura massacré tout un peuple ».
La Guerre en Ukraine
Libé nous parle justement des enquêtes menées à Boutcha, « des balles dans la nuque, des civils fusillés dans le dos », en bref d’une « scène de crimes à ciel ouvert ». Le Figaro revient lui sur le sort des réfugiés qui ont fui le pays, d’Istanbul, à Belgrade, en passant par Tijuana, ou la « petite Ukraine » au Brésil, la ville de Prudentopolis, dans le Sud. Le Parisien s’inquiète lui de la chute imminente de Marioupol, quand Le Monde nous apprend, justement, comment la « Rosgvardia de Poutine », la garde nationale russe, entend « prendre le contrôle militaro-policier des villes conquises ». Une lueur tout même chez La Croix : après le retrait des Russes autour de Kiev, « la vie reprend lentement » dans la capitale ukrainienne.
Il s'appelait Michel Bouquet...
Il était « le dernier géant », c'est ainsi que le présente Le Figaro... Hommages unanimes ce matin après le décès du comédien ce mercredi 13 avril à Paris, à l’âge de 96 ans. « Une légende discrète qui n'a cessé de servir le théâtre et le cinéma au cours d'une carrière longue de 75 ans ». « Un monstre sacré » pour Libération, « l'interprète privilégié de Molière et Ionesco », peut-on lire. « Michel Bouquet, final » titre Libé : « il aura marqué le théâtre français par la sobriété et l'intensité de son jeu. »
Le mal de tête, fléau de l’humanité
La politique, la guerre, les grands qui s’éteignent… Tout ça, finalement, ça donne bien mal à la tête ! Comme si on avait besoin de ça : « plus de la moitié de l’humanité a [déjà] mal à la tête ». Vous savez, la « barre dans le crâne », pour reprendre les mots du Parisien-Aujourd’hui en France. Le journal nous explique que cela touche chaque année une personne sur deux, et chaque jour une personne sur six en moyenne. Le Parisien s’appuie sur une étude publiée par The journal of Headache and Pain, le « journal du mal de crâne et de la douleur en français », ça ne s’invente pas. Et pour la parité, là aussi, il faudra repasser : « les femmes sont davantage touchées », lit-on. Il y a des remèdes heureusement, un petit comprimé d’aspirine par exemple pour la simple douleur passagère. Mais pour les migraineux chroniques, il existe aussi un traitement préventif, des injections disponibles depuis quelques mois en France, L’Emgality, c’est le nom du produit fabriqué par le laboratoire Eli Lily. Cela dit, l’injection coute 300€, à renouveler tous les 28 jours. Or même à ce prix-là, cela ne fonctionne réellement qu’avec un migraineux sur trois. Alors il y a un remède, oui, mais pas de miracle malheureusement !