À la Une: le programme «partagé» de la gauche française

650 mesures pour une législature sous la bannière de la Nupes :
Demandez le programme ! Les yeux fixés sur les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, en France, la Nouvelle union populaire écologique et sociale, a présenté, le 19 mai, ce que serait la feuille de route d’un gouvernement de cohabitation dirigé par le Premier ministre Jean-Luc Mélenchon, chef de La France insoumise.

De la hausse du salaire minimum à 1500 euros nets par mois à la retraite à 60 ans, en passant par le blocage de certains prix, une transition écologique créatrice d’emplois ou le renforcement des services publics…, la gauche française s’est entendue sur 617 des 650 mesures de ce programme. Le reste serait à la libre appréciation des futurs députés. « Près de cinquante ans après la signature du "programme commun de la gauche", le 12 juillet 1972 », voici donc son programme « partagé », se réjouit Libération.

Cela veut bien dire que, si quelques désaccords persistent entre insoumis, socialistes, communistes et écologistes sur tels ou tels points de ce programme « partagé », l’objectif est limpide, souligne le quotidien communiste L’Humanité : « faire grandir le mouvement populaire, pour battre les droites et l’extrême-droite, et transformer l’espoir en réalité à portée de vote ».
Rififi au sein de la droite
Le président du groupe parlementaire Les Républicains à l’Assemblée nationale, Damien Abad, se met en congé de ce parti en pleine tourmente après la déroute de sa candidate, Valérie Pécresse, lors de l’élection présidentielle du mois dernier. Le patron des députés Les Républicains annonce dans Le Figaro qu’il quitte la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale. Damien Abad dit également se mettre « en congé » de LR. Dans Le Figaro, Damien Abad assure rester « un homme de droite », mais il ajoute qu’il ne se reconnait plus « dans la démarche LR ».

La rupture ainsi actée entre Damien Abad et Les Républicains. Le Figaro déplore « un retournement spectaculaire qui ne peut faire que du mal à la droite ». Car ce quotidien craint le regard de « ceux qui se disent de droite et qui ne croient plus en LR, notamment ceux qui ont suivi Éric Zemmour ». Pour eux, déplore Le Figaro, ce « passage à l’Ouest » de Damien Abad « nourrira le procès contre une droite plus encline à la trahison qu’à la défense de ses convictions ».
Député et neveu de François Mitterrand, Jérôme Lambert vit depuis 20 ans dans un logement social parisien à loyer très modéré
C’est le site Mediapart qui l’a révélé. Selon ce journal ligne, Jérôme Lambert vit depuis 1997 dans « un logement parisien de 95 m² » pour un loyer deux fois moins élevé que le prix du marché. Joint par Mediapart, Jérôme Lambert confirme habiter dans cet appartement depuis plus de vingt ans, assure qu'il compte le quitter en juin, et juge qu'il n'y a dans sa situation « rien de moralement choquant ». 

Non-investi par le Parti socialiste et écarté par l’alliance gauche autour de Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Lambert est candidat dissident à sa réélection aux élections législatives en Charente (sud-ouest de la France).
L’hommage d’Omar Sy aux tirailleurs sénégalais
Lui-même d’origine sénégalaise et mauritanienne, l’acteur est tout sourire à la Une du journal Le Parisien. Venu présenter au Festival de Cannes le film Tirailleurs, réalisé par Mathieu Vadepied, Omar Sy dit au Parisien sa fierté d’avoir coproduit ce film qui raconte l’histoire de tirailleurs sénégalais et des autres colonies de l’Afrique de l’Ouest, et qui ont servi dans l’armée française lors de la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918. « On a tous la même histoire, mais pas la même mémoire », dit Omar Sy au Parisien. Selon lui, « en France aujourd’hui, dans le contexte actuel, se rappeler de ça, ça peut nous aider à construire quelque chose de plus apaisé dans le futur ».