Le Parti socialiste français est en pleine tempête. Après avoir accepté, vendredi matin, des propositions du parti de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise, coup de théâtre à la mi-journée : le PS suspendait sa participation aux négociations au sein de la gauche, en vue des élections législatives de juin prochain : « Le feuilleton continue. Il nous fait perdre la tête », soupire Libération.

En cette veille du 1er mai, fête du travail chère à la gauche, le PS est « aux bords de la scission », lance en Une Le Figaro.

Pour rappel, vendredi matin, la direction du Parti socialiste annonçait en effet souscrire aux propositions du programme de La France insoumise, telles que l’augmentation du salaire minimum à 1 400 euros nets par mois, la retraite à 60 ans, la planification écologique, la VIe République, mais aussi le non-respect de « certaines règles » européennes.

À la mi-journée, patatras ! La direction socialiste, celle-là même qui avait initialement souscrit aux propositions de La France insoumise, annonçait en pleine confusion la suspension des négociations avec le parti de Jean-Luc Mélenchon.

Entre-temps, que s’est-il passé ? Selon Le Parisien, « il semble que ce soit, principalement l’attribution des circonscriptions qui ait provoqué le rétropédalage des socialistes ».

Étant rappelé que, la veille, sur les antennes de la radio France Info, l’ancien président socialiste François Hollande avait dit qu’un accord entre le PS et Jean-Luc Mélenchon serait « une remise en cause de l’histoire même du socialisme »…

Le Figaro prête à Jean-Luc Mélenchon cette formule : « Ça sent l’histoire ! ». Le présentant en position de force dans ce vrai bras-de-fer qui l’oppose à certains caciques du PS, Le Figaro souligne que Jean-Luc Mélenchon « préfère donner du temps au temps (…) Pourquoi se presser, d’ailleurs, quand on a gagné la bataille de la gauche (…) il a moins à perdre qu’eux. Certes l’union est une condition pour lui pour gagner. Pour les autres, c’est une condition pour survivre. Sans député, le PS meurt définitivement », prévient Le Figaro.
Du mouron dans le muguet
Des négociations auxquelles participent également les écologistes et les communistes, et qui se déroulent à la veille d’une fin de semaine des plus sociales . 1er-Mai demain. Et premier test social « sous tension » du second quinquennat Macron, souligne Le Parisien.

Dans les colonnes de ce quotidien, le secrétaire général du syndicat de salariés CGT, appelle à une mobilisation du 1er-Mai « la plus massive possible » dans la rue, autour de la question des salaires, de celle de l’emploi, de la protection sociale et des retraites. Selon Philippe Martinez, Emmanuel Macron a certes été réélu, « mais il n’a pas été bien élu ». En conséquence de quoi « il n’est pas question de [lui] laisser un blanc-seing », dit Philippe Martinez au Parisien.
Les emplettes de Coralie Dubost
Figure de proue de La République en marche, la députée Coralie Dubost a utilisé une partie de son allocation de frais de mandat dans des dépenses inappropriées. Selon Mediapart, la présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a été épinglée dans un « rapport confidentiel » du déontologue de l’Assemblée nationale pour des notes de frais « qui ne rentraient pas dans le périmètre » des dépenses autorisées.

Mediapart signale notamment des « dépenses vestimentaires mensuelles selon une fourchette allant de 1 500 à̀ 2 000 euros ». Coralie Dubost aurait par exemple utilisé plus de 500 euros d’argent public dans des achats de lingerie. En octobre 2018, elle aurait même dépensé plus de 3 300 euros de vêtements, notamment sur des sites de vente en ligne. La députée du parti d’Emmanuel Macron a également payé une facture de 194 euros dans un restaurant en bord de plage, dans une station balnéaire du sud de la France.

Autant de dépenses qui ont depuis « été régularisées », a assuré Coralie Dubost à Mediapart. « J’ai été stupide (…) je ne suis pas une tricheuse », s’est-elle défendue auprès de ce journal en ligne.