Le Moskva, ce n'était rien moins que le navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Tracté à vide pour réparation après une avarie dont l’origine porte à polémique, ce croiseur, qui gitait sévèrement au bout de ses filins, a fini par sombrer lors de son remorquage.

« Une perte spectaculaire », lance Les Échos, la pire subie par une flotte militaire « depuis la guerre des Malouines en 1982. Et la pire subie par la Russie depuis la Deuxième Guerre mondiale », signale le quotidien économique.

Pour la Russie, c’est « une humiliation », rehausse Le Figaro. Reste à savoir si le Moskva a sombré à la suite d’un incendie ou s’il a été atteint par un tir de missiles ukrainiens. Pour Le Figaro, en tout cas, les Ukrainiens « tiennent une revanche (…) Leur flotte avait été réduite quasiment à néant après l’annexion de la Crimée en 2014 ».

La guerre en Ukraine, justement. Pendant qu’il bat la campagne – électorale - Emmanuel Macron, ipso facto, est absent de la scène ukrainienne

« Où est passé le Macron super-diplomate ? », se demande Le Parisien. Lui « qui volait à Moscou et à Kiev avant la guerre en Ukraine, téléphonait à grand renfort de mise en scène à Vladimir Poutine et à Volodymyr Zelensky chaque jour ou presque depuis l’invasion russe, et se faisait fort d’organiser une grande opération humanitaire à Marioupol ? Rappelé aux réalités de la campagne présidentielle, embarqué dans un second tour compliqué face à Marine Le Pen, le candidat a pris le pas sur le président », constate Le Parisien, « l’activisme diplomatique s’est raréfié ». Résultat ? Sur le théâtre de guerre, les Ukrainiens ont forgé un nouveau mot pour désigner cet activisme, « celui de "macroner" : lequel signifie en gros "s’agiter, mais sans vraiment aider" ! », traduit Le Parisien.

Ce même journal signale par ailleurs que, face à l’afflux de réfugiés en provenance d’Ukraine, l’élan de générosité des Français ne se dément pas

Selon Le Parisien, en effet, la plateforme d’entraide HelloAsso, agréée par la Banque de France pour recevoir des dons en faveurs des Ukrainiens, a récolté « plus de 2 millions d’euros auprès de 18 000 personnes (…) le don moyen est donc de 117 € par personne », a calculé ce quotidien. « Pour l’instant, on compte 43 000 réfugiés ukrainiens en France », pointe Le Parisien.

La guerre en Ukraine, il en sera question, à Rome, en ce Vendredi saint pour les chrétiens. Avec un chemin de croix russo-ukrainien au Colisée de la capitale italienne

Comme le signale en Une le journal La Croix, « deux familles, russe et ukrainienne, devraient porter le crucifix le temps d’une station (…) pour manifester ce qui les lie au-delà de tout ce qui peut les séparer ». Et le quotidien catholique veut y voir « un geste d’une immense espérance dans cette promesse ».

Cette revue de presse a débuté par un naufrage. Pour la conclure, un autre naufrage. Et quel naufrage ! Celui du Titanic

Aujourd’hui, 15 avril 2022… Il y a, pile, cent-dix ans, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, sombrait en effet ce paquebot transatlantique, après avoir nuitamment heurté un iceberg. Comme le rappelle L’Humanité, « sur les 2 227 passagers, 1 522 sont morts ou disparus. Seuls 705 ont réchappé des eaux glacées. Et (…) les archives montrent (que) la surmortalité des passagers de troisième classe (était) due à leur éloignement des canots de sauvetage », souligne le quotidien communiste, dans un hommage au film Titanic, du « visionnaire » James Cameron, « l’œuvre qui configure notre imaginaire sur cette catastrophe maritime ».

Le Moskva hier, il y a cent-dix ans, le Titanic, le film de James Cameron il y a vingt-cinq ans… autant de fortunes de mer, aujourd’hui, dans la presse française...