La Finlande est sur le point de franchir un pas vers son adhésion à l’Otan. La Russie dénonce une « menace ». Étant rappelé que ce pays mitoyen de la Russie partage avec elle 1300 km de frontière, sa probable adhésion à l’Otan, qui devrait être annoncée ce dimanche à Helsinki, sa capitale, est « le pire cauchemar » de Vladimir Poutine, formule Les Échos. Si cette décision est prise, elle va encourager le président russe à « renforcer ses moyens militaires aux abords de la Finlande », prédit le quotidien économique. « Où nous mènera cette surenchère ? (…) Nul ne le sait », s’interroge et regrette Les Échos, en soulignant les « grands risques » planant désormais sur l’Europe.

Libération n’écrit guère autre chose, en rappelant « le caractère historique d’une telle décision. Historique parce que depuis la guerre d’Hiver contre l’URSS en 1939-1940 (…) la Finlande n’a presque jamais varié sur sa neutralité », souligne Libération.

De son côté, le quotidien L’Humanité déplore que la guerre en Ukraine « ravive la logique des blocs ». Laquelle est « néfaste à la paix et cause d’autoritarisme », soupire L’Humanité.
L’engrenage de la guerre
Attention, prévient Henri Guaino dans une tribune publiée par Le Figaro, « nous marchons vers la guerre comme des somnambules » ! Comparant l’escalade martiale à laquelle il nous est donné d’assister aujourd’hui en Ukraine à « l’engrenage » ayant déclenché la Première Guerre mondiale, l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy estime qu’en repoussant les frontières de l’Union européenne jusqu’à celles de la Russie, « les États-Unis et l’Union européenne ont réveillé chez les Russes le sentiment d’encerclement qui a été à l’origine de tant de guerres européennes (…) C’est l’engrenage de 1914 dans toute son effrayante pureté », s’alarme Henri Guaino, dans Le Figaro.
Le Macron nouveau est-il arrivé ?
C’était lors de la cérémonie de son investiture à l’Élysée, le président français, à peine réélu, avait dit qu’un « peuple nouveau » avait confié à un « président nouveau » un « mandat nouveau ».

Mais les Français, eux, ont comme un doute sur le nouvel Emmanuel Macron. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, deux Français sur trois estiment qu’Emmanuel Macron n’a « pas changé » et qu’il « n’a pas tiré les leçons de ses échecs ou erreurs » ; et sept sur dix prédisent qu’il ne va « pas changer sa façon de diriger le pays ».

Cette enquête révèle également des Français partagés sur la capacité du président réélu à « mener les réformes qu’il souhaite » ; deux sur trois pensent qu’il ne parviendra pas à « relancer le pouvoir d’achat » ; et près de huit sur dix estiment qu’il ne parviendra pas davantage à « mieux maîtriser les flux migratoires ». Comme le résume Le Figaro, les Français sont « sceptiques sur le nouveau Macron ».
Le casting de Matignon
Scepticisme que la prolongation de l’attente de la nomination du nouveau Premier ministre français ne parvient pas à dissiper. Le faux suspense sur le choix du Premier ministre est de peu d’intérêt, tranche Le Figaro. Certes, « quand la crise s’annonce, savoir qui s’installera à Matignon n’est pas sans intérêt, mais c’est surtout l’orientation et l’ambition de ce second quinquennat que nous aimerions connaître, énonce ce quotidien. Comment, dans cet entrelacs de difficultés, Emmanuel Macron compte-t-il gouverner un pays fracturé, défiant autant que fatigué ? En l’absence de bon scénario, le casting le plus ingénieux n’a jamais fait un bon film, remarque Le Figaro. Pour traverser ces temps incertains, ce n’est pas un "profil" que les Français attendent, mais la clarté d’un récit ».