À l’ultime jour de la campagne électorale officielle du second tour de l’élection présidentielle en France, les quotidiens font chorus pour inciter leurs lecteurs à voter Macron. Quitte, parfois, à heurter la sensibilité de ses lecteurs, comme par exemple l’éditorialiste du journal La Croix. Tout en admettant que « la responsabilité d’un journal n’est pas de dicter une conduite », ce confrère entend « assumer un désaccord avec une partie de ses lecteurs ». Tout en convenant que « l’opinion s’est durcie », que « l’attrait pour les extrêmes est plus fort » et que les catholiques « ne font pas exception », il les appelle à voter Macron...

Tout en admettant que la reconduction de ce dernier « ne ferait pas disparaître par magie les profondes fractures qui traversent la société française », car le locataire de l’Élysée « n’est plus l’homme neuf qui a fait irruption voilà quelques années sur la scène politique ». Tout en confessant que : « Les Français connaissent ses limites ».

Point de jésuitisme, en revanche, sous la plume de l’éditorialiste de L’Humanité, mais des accents martiaux des grands soirs, plus une promesse de lendemains qui chantent. Ici, Emmanuel Macron est, certes, « l’adversaire », mais Marine Le Pen, elle, est « l’ennemie » !

Alors ? Alors le quotidien communiste assure que, dès le lendemain du second tour, « une autre perspective s’ouvrira, celle des élections législatives avec le rassemblement le plus large possible de toutes les forces de gauche ».
Un faible intérêt des Français pour le duel Macron / Le Pen
« Jamais un débat de l’entre-deux-tours de la présidentielle n’avait attiré aussi peu de téléspectateurs, souligne Le Figaro.Ils n’étaient que 15,6 millions devant leur poste mercredi soir, toutes chaînes confondues, soit deux fois moins qu’en 1981. L’écart est spectaculaire alors que la France compte aujourd’hui douze millions d’habitants supplémentaires », se méduse Le Figaro. Lequel quotidien y voit un signe de « l’indifférence d’une partie grandissante des Français, qui ne croient plus du tout aux promesses des discours politiques. Elle traduit aussi le rejet de l’affiche proposée cette année, entre deux personnalités qui suscitent, l’une et l’autre, fort peu d’enthousiasme ».
Quel vainqueur pour le débat ?
Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 56 % des Français ont trouvé qu’Emmanuel Macron a été globalement « plus convaincant » que Marine Le Pen, 44 % pensant le contraire. C’est tout de même 16 points de moins qu’en 2017 pour Emmanuel Macron (et donc, ipso facto, 16 de plus pour Marine Le Pen).

Cette enquête indique que les Français ont trouvé Emmanuel Macron plus convaincant que sa rivale au sujet de « la place de la France à l’international » ; « la manière de gouverner et le fonctionnement des institutions » ; « la croissance et la compétitivité de l’économie ». À l’inverse, les Français ont trouvé Marine Le Pen plus convaincante que son rival au sujet des « retraites » ; de la « sécurité » mais aussi de « l’immigration », indique Le Figaro.
Hommage de la presse à l’acteur, réalisateur et producteur Jacques Perrin
Les cinéphiles garderont longtemps en mémoire le sous-lieutenant Torrens, de La 317e Section, qui crapahutait dans la jungle d’Indochine, en hommage aux héros français de Diên Biên Phu.

Jacques Perrin a rendu les armes ; et Libération salue ce « garçon réservé à la raideur de premier de la classe, un peu vieille France », qui s’est éteint à l’âge de 80 ans. Pour lui rendre hommage aussi, ce matin, la presse joue… Les Choristes.