Après De Gaulle, Mitterrand et Chirac, Emmanuel Macron devient le quatrième chef de l’État de la cinquième République à être réélu.
Pour marquer le coup d’envoi de son second mandat, le président français va faire dans le dépouillé. « Pas de tapis rouge, pas de remontée des Champs-Élysées, et pas de grand discours à l’Hôtel de Ville (…) Une sobre investiture », souligne Le Figaro. De quoi conduire ce journal à se demander si Emmanuel Macron « vivra une cérémonie des adieux ou entonnera un chant du départ. Adieux au quinquennat qui s’achève ou départ du quinquennat qui commence ? ».

Comme le souligne et l’anticipe ce quotidien, pour Emmanuel Macron, « en 2017, un projet clair avait permis un coup d’envoi clair aussi. En 2022, le danger serait qu’une campagne plus flottante conduise à une présidence flottante. Après le discours bâclé de la tour Eiffel, le président réélu doit aux Français un discours inspiré », prescrit Le Figaro.
Un président réélu, mais toujours pas de Premier ministre choisi pour remplacer Jean Castex
Et pour le journal l’Opinion, pas de doute, le président réélu « cache mal (…) son hésitation. D’autant qu’il a essuyé quelques refus depuis quelques jours », énonce ce quotidien, en citant notamment l’exemple de Véronique Bédague, directrice générale du groupe immobilier Nexity, qui « a également décliné » l’offre du poste de Premier ministre.

L’actuel gouvernement restant pour l’heure en fonction, les Français se prononcent sur le profil du futur Premier ministre qu’ils aimeraient voir nommé pour succéder à Jean Castex. Le portrait-robot dessiné par un sondage Odoxa pour Le Figaro indique que 21% des Français préfèreraient notamment que ce soit une femme, 40% qu’il ou elle ait une sensibilité écologiste, 21% qu’il ou elle soit issu(e) de la gauche, 30% qu’il ou elle ait moins de 50 ans et 43% qu’il s’agisse d’un ou d’une élu(e) de terrain « créatif et sincère ».
À gauche, au lendemain de la création de l’Union populaire, écologique et sociale, la hache de guerre est toujours déterrée chez les socialistes
Elle n’est pas encore sèche, l’encre de cette alliance de gauche que déjà, la députée socialiste Carole Delga rue dans les brancards.

Dans un entretien au journal Le Parisien, la présidente de la région Occitanie (sud de la France), dit vouloir, sous quinzaine, réunir « les militants qui refusent la liquidation du Parti socialiste » et voit dans cette alliance une « répartition de places entre copains », en vue des élections législatives du mois prochain.
Les législatives, justement. Avec quelques candidatures qui se profilent dans trois des douze circonscriptions des Français de l’étranger
Les quotidiens Libération et l’Opinion, notamment, en soulèvent le voile dans les 8e, 9e et 10e circonscriptions.

Ainsi, dans la 8e (Europe du Sud, Turquie et Israël), le député sortant Meyer Habib « pourrait être défié » par l’ancien journaliste Pierre Sled, signale l’Opinion ; dans la 9e (Maghreb et Afrique de l’Ouest), M’jid el Guerrab « n’est pas sûr d’obtenir l’investiture » du pari Renaissance (nouveau nom de La République en marche), énonce avec audace ce quotidien, en évoquant la procédure en cours devant le tribunal correctionnel, où ce député sortant a comparu pour « violences volontaires », comme le rappelle sans façon le site de Libération…

… Pour ladite investiture macroniste dans cette 9e circonscription, Libé comme l’Opinion citent le nom de la journaliste Zineb El Rhazoui et celui de la députée sortante Amélia Lakrafi dans la 10e circonscription (Afrique centrale, australe Liban et pays du Golfe).