La direction du Parti socialiste français souscrit aux propositions du parti de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise. Le communiqué du Parti socialiste venant à peine d’être rendu public, seules les versions en ligne de la presse française en faisait état ce vendredi en début de matinée. 

Dans son communiqué, la direction du Parti socialiste dit « oui » aux propositions du programme de La France insoumise en vue d'un accord aux législatives, comme l’augmentation du salaire minimum à 1 400 euros nets par mois, la retraite à 60 ans, la planification écologique, la VIe République, mais aussi le non-respect de « certaines règles » européennes.

C’est bien sûr historique. Et c’est un début de réponse à la question posée par la Une de Libération : les « gauches » sont-elles « réconciliables » ?

Étant rappelé la formule de l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, qui avait déploré l’existence de gauches, selon lui, « irréconciliables », Jean-Luc Mélenchon, dans Libération ce matin, se montre confiant. Dans un entretien antérieur au communiqué du PS, le chef de La France insoumise, arrivé en troisième position, avec 22% des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle, le 10 avril dernier, évoque la construction d’un « nouveau bloc écologique et social. Tout est en train de bouger, le Parti socialiste est prêt à rompre avec la ligne néolibérale, ce n’est pas rien », apprécie modestement l’ex-candidat de La France insoumise.

Assurant dans cet entretien qu’il n’est pas « hégémonique » et qu’il ne veut « humilier personne », Jean-Luc Mélenchon dit à Libé qu’il veut « que tout le monde reste comme il est » et se mette d’accord sur « une ligne de rupture. C’est ça qui fera notre force », prédit-il, en saluant au passage le geste d’Arthur Germain, fils de l’ex-candidate socialiste, Anne Hidalgo, qui a voté pour lui et non pour sa mère au premier tour de la présidentielle, geste que Jean-Luc Mélenchon a trouvé « classe », dit-il encore à Libération.
Anne Hidalgo les nerfs à vif
Voilà qui ne va pas rendre sa sérénité à Anne Hidalgo. Défaite au premier tour avec 1,7% des voix, la maire de Paris ne décolère pas contre la direction du Parti socialiste. Dans Libération toujours, un proche de cette direction raconte qu’au téléphone, récemment, Anne Hidalgo lui a « gueulé dessus pendant douze minutes (…) Elle continue à penser que dans deux ans la ligne sociale-démocrate sera majoritaire ». Dans ce même journal, un autre cadre du PS dit d’Anne Hidalgo qu’elle « n’était rien au PS avant », et qu’elle « ne sera rien après ».
Espoir à gauche
Mais cette alliance de gauche, les Français qui se réclament de la gauche, en veulent-ils ? Pour le dire d’une formule, il n’y a pas photo. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, 86% des sympathisants de gauche souhaitent une alliance de la gauche aux législatives, parmi lesquels 70% qui veulent d’une alliance avec La France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon. Une alliance à gauche qui apparaît comme « évidente », constate en conséquence Le Figaro.
Pendant la guerre, les affaires continuent
La guerre en Ukraine, avec Washington qui renforce davantage encore son engagement militaire en faveur de Kiev. Un coup d’accélérateur des États-Unis pas forcément dénué de calculs. Pour les Américains, « c’est tout bénéfice, analyse, dans Le Parisien, un bon connaisseur du dossier, un brin cynique, admet ce quotidien. Cela fait tourner l’industrie d’armement américaine ».

Ainsi, l’Allemagne vient-elle d’annoncer l’achat de chasseurs américains F-35, remarque Le Parisien.