Le Premier ministre l’a annoncé lors d’une conférence de presse, jeudi soir à Paris, à partir du 2 février prochain, le gouvernement commencera légèrement desserrer l’étau. Présentant les dernières mesures de lutte contre le coronavirus, Jean Castex a esquissé les perspectives d’une fin des restrictions sanitaires en France.

« Castex reprogramme la bamboche », ironise en Une Libération (et par « bamboche », on entendra ici la fête). Comme le résume ce quotidien, les Français devraient retrouver « un semblant » de vie normale en deux étapes (le 2 février, d’abord ; le 16 février, ensuite). D’ici-là, « il faudra encore quelques coups de bâton avant de grignoter la carotte agitée au bout du tunnel », prévient Libé. 

Le tunnel, justement… « Enfin le bout du tunnel ? », se demande avec espoir Le Parisien. Ce journal s’y accroche ce matin car « au sommet de l’État, on est pressé de tourner la page », énonce-t-il. « On sort d’une séquence médiatique compliquée, confesse un conseiller au Parisien, en évoquant la question des tests dans les écoles, la polémique sur les vacances à Ibiza du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer ou encore le récent débat parlementaire houleux ». « Il ne fallait pas que cela vienne ternir les deux années de gestion de crise. On était pressé de donner un horizon de sortie de crise… pour entrer pleinement dans la présidentielle », confesse cette source dans Le Parisien.

2 février – 16 février… Ce calendrier « illustre à quel point l’exécutif est sensible, mais aussi inquiet face à la lassitude des Français, confrontés aux vagues successives de Covid », énonce Les Echos.

En attendant, les aides d’Etat aux entreprises contraintes sont maintenues, a confirmé hier Jean Castex. Mais depuis le début de la crise du coronavirus, des fraudeurs en ont indûment profité 

C’est le ministre du Budget qui le confie au Parisien « 8000 dossiers qui peuvent être frauduleux » ont déjà été détectés. « Cela représente 174,2 millions d’euros versés indûment depuis le début de la crise ». Au total, « 2500 plaintes ont déjà été déposées auprès de la justice », confie Olivier Dussopt au Parisien.

Autre thème d’actualité en passe d’effectuer un retour en force dans la campagne électorale, l’immigration, en nette hausse l’an dernier en France 

Elle y a même « fortement augmenté », lance « la manchette » du Figaro. Détaillant le bilan migratoire 2021 présenté hier par le ministère de l’Intérieur, ce quotidien souligne tout de go le « peu d’expulsions de clandestins » qui transparait dans cet état des lieux de l’immigration l’an dernier, et que Le Figaro présente comme « un élément clé du débat présidentiel », pointant notamment (et sans entrer dans le chiffrage de ces données) « l’explosion des acquisitions de nationalité française », la progression de « l’immigration familiale », ou encore la présence « d’illégaux » sur le sol français « plus nombreux que jamais ».

Le Figaro souligne ainsi que les plus nombreux, l’an dernier, à avoir déposé une demande d'asile à l’Ofpra, l'Office français pour la protection des réfugiés et des apatrides sont « les Afghans (…) suivent les Ivoiriens (6.200) et autant de Bangladais, puis les Guinéens ».

« Ne nous trompons pas de bataille, lance Le Figaro ! Parce qu’elle est aujourd’hui au cœur de la destinée collective, la question de l’immigration doit être au cœur de la campagne électorale ».