C’est le grand titre de La Dordogne Libre, ce quotidien départemental qui rend hommage ce mardi à Joséphine Baker, la chanteuse et résistante, qui a longtemps résidé dans le Périgord Noir et qui fait son entrée au Panthéon ce mardi.

« De la ceinture de bananes à la couronne d’immortelle », lance le journal : « première artiste noire célébrée en France, Joséphine Baker a déjoué l’imagerie raciste qui l’avait rendue célèbre pour s’imposer comme une légende. A la fois femme libre, héroïne de la Résistance et apôtre de la fraternité universelle. Et désormais immortelle au Panthéon. »
« Oser Joséphine »
En effet, « oser Joséphine », commente Le Figaro, reprenant ainsi le titre d’une célèbre chanson d’Alain Bashung. Oui, il fallait oser… « Joséphine Baker n’a évidemment pas le profil classique des grands personnages jusqu’ici honorés dans la nécropole de la République, pointe le journal : meneuse de revue, chanteuse, agent de la France libre, vedette internationale, mère fantasque à la tête d’une famille qu’elle a voulue aux dimensions de son cœur. Et pourtant… Joséphine Baker au Panthéon, c’est la consécration d’une histoire d’amour entre une femme et un pays, s’exclame Le Figaro. Quand on la félicitait pour son action dans la Résistance ou pour son prestige international qui en faisait l’égale d’un ambassadeur, elle répondait qu’elle ne faisait que rendre à la France ce que celle-ci lui avait donné. Formule admirable d’une petite Américaine aux grands yeux débarquée dans le Montparnasse des Années folles et devenue sa coqueluche par son talent et son entrain. Ce que la France lui avait donné tient en quelques mots, relève encore Le Figaro : un pays étranger à la notion de ségrégation: à Saint Louis (Missouri), Joséphine Baker était une Noire ; à Saint-Germain-des-Prés (France), elle était une artiste. Ce qui choqua éventuellement son époque, c’est sa liberté, l’érotisme qui se dégageait de ses spectacles ; pas la couleur de sa peau. »

« Joséphine Baker est la France, renchérissent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. Dans toute sa diversité, dans toute son acceptation. Avec elle, ce sont tous les "nègres", comme on disait alors, avec elle, ce sont tous les tirailleurs sénégalais, marocains ou malgaches qui ont combattu pour la patrie et qui lui ont donné leur vie qui accèdent ce jour au saint des saints de la nation. Ils marcheront tout à l’heure à ses côtés. »
Tenir face à Omicron
À la Une également, le nouveau variant Omicron. « Comment faire face à la menace ? », s’interroge Le Parisien. « Se barricader n’est pas forcément la meilleure stratégie », répond le journal. « Il faut garder notre cap avec sang-froid. Et persévérer dans la lutte avec les outils qui ont fait la preuve de leur efficacité : la dose de rappel, les gestes barrière, l’isolement des malades. »

En attendant d’en savoir plus sur ce nouveau variant, poursuit le journal, « il faut continuer à préparer les fêtes de Noël, consommer, travailler, militer et faire campagne avec toutes les précautions nécessaires. Sans cela, nous pourrions casser la dynamique économique et politique à l’œuvre aujourd’hui dans notre pays. Il faut savoir ne pas se tromper de combat. »
Sacré Messi !
Enfin, encore un Ballon d’Or pour Messi, le septième. 

« Jeu, 7 et matches », titre joliment L’Équipe. Avec la question de savoir toutefois, « si le monde (du football) a voté pour l’Argentin par habitude ou bien en récompense d’un mérite supérieur à la concurrence. »

Libération l’exprime franchement en titre : « Messi n’est plus le meilleur mais il est à nouveau Ballon d’Or. A 34 ans, Messi n’est plus le meilleur joueur du monde. Il n’est même pas le meilleur attaquant du Paris-SG qu’il a rejoint cet été, où Kylian Mbappé fait la pluie et le beau temps ces derniers mois. »

Tout de même, rétorque Le Parisien, « en terminant meilleur buteur de la Liga avec 30 réalisations la saison dernière, et deuxième meilleur réalisateur européen toutes compétitions confondues avec 47 buts juste derrière Robert Lewandowski, le crack argentin a encore placé la barre très haut sur le plan des statistiques. Il a surtout ajouté, pour la première fois de sa carrière, une Copa America (l’équivalent de l’Euro sur le continent sud-américain) remportée l’été dernier face au Brésil, à Rio de Janeiro. C’est là qu’il fait la différence… »