Clap de fin tout d’abord pour le masque ! « C’est une des dernières mesures barrières qui tombe, constate Libération. À partir de ce lundi, les usagers des transports en commun pourront enlever le masque. Une première depuis l’obligation de prendre les transports avec un morceau de tissu sur le nez et la bouche, mise en place le 11 mai 2020. Il y a donc deux ans. Néanmoins, tempère le journal, vendredi, lors de son point hebdomadaire, Santé publique France a insisté sur la nécessité de maintenir le port du masque en cas de promiscuité dans les lieux clos. 'Le port du masque n’est plus obligatoire mais reste recommandé', commente sobrement l’agence. » Il est vrai que nous sommes dans un creux épidémique, mais nous ne sommes pas l’abri d’une nouvelle vague de Covid…
A visage découvert…
En tout cas, commente Libération, « retrouver le plaisir d’observer l’autre. De repérer un matin une moustache extravagante. Un nez incroyable. Beau ou laid, on ne sait pas. De s’interroger intérieurement sur la destination mystérieuse d’un sourire éclatant. (…) Les transports en commun (…) permettent aussi cela : regarder l’autre et laisser l’autre vous regarder. C’est-à-dire exister. (…) Plus que tout, poursuit Libé, le masque symbolise depuis deux ans cette sociabilité anormale à laquelle nous nous sommes heureusement pliés mais à laquelle nous nous sommes parfois malheureusement habitués. Ce repli sur soi dont on ne mesure pas encore complètement toutes les conséquences sur notre état mental collectif. Il y a urgence à panser cette plaie-là. Cela commence peut-être par se réjouir que l’autre apparaisse de nouveau sous nos yeux, à visage découvert. »
Castex sur le départ
Clap de fin également pour… Jean Castex ! « L’annonce du nouveau Premier ministre est imminente », croit savoir Le Figaro. « Pour l’heure, le Conseil des ministres, celui censé réunir le prochain gouvernement, est toujours programmé pour mercredi. »

Jean Castex est donc sur le départ : « quitter Matignon n’est pas une libération pour lui, note Le Figaro. 'Je ne suis pas exténué, je n’en avais pas marre, et puis, les mois passant, on apprend et on progresse. Donc oui, je m’en vais à regret. Mais c’est la vie. L’impératif politique doit l’emporter sur les sentiments personnels', confie-t-il, avant d’ajouter: 'Je n’avais pas imaginé un seul instant devenir Premier ministre, je ne vais pas me plaindre de partir'. Jean Castex a bien une petite idée du nom de son remplaçant, relève encore Le Figaro. Mais il n’est pas homme à griller le privilège présidentiel. Tout au plus insiste-t-il sur la pertinence du choix d’une femme et la nécessité d’un profil capable de répondre 'au sentiment de fracture entre le peuple et les élites'. »
Repeindre ses volets…
Alors quel avenir pour Jean Castex ? « L’ancien maire de Prades n’a pas imaginé une seconde briguer un siège de député et ne veut pas plus rejoindre le monde de l’entreprise. (…) Rejoindra-t-il une fondation ? L’intéressé espère avoir trouvé un point de chute 'd’ici au 14 juillet'. »

Une chose est sûre, pointe Le Monde : « l’aventure de la politique nationale est terminée. Les postes de ministres qui lui ont été suggérés ne l’intéressent pas. Jean Castex n’est pas présomptueux, mais il a le sens de l’honneur. C’est l’image qui restera de Jean Castex. Celle d’un quasi-saint de la politique, tout entier dévoué à servir l’Etat. 'Jeannot', contrairement à son prédécesseur 'Doudou' (Edouard Philippe), ne compte pas devenir président de la République. »

Et pour l’instant, confie-t-il au Parisien, « Je vais retourner dans mes Pyrénées, il faut que je repeigne mes volets et ma rambarde qui ont pris un coup pendant deux ans. »
Qui ?
Enfin qui à Matignon ? La question continue de tarauder la presse : « Il est temps de lâcher le morceau, s’exclame La Charente Libre. Exit Castex, le nom de celle qui lui succède pourrait sortir dans les jours ou les heures qui viennent d’un chapeau qui en contient trois, selon la rumeur : Catherine Vautrin, ancienne ministre de Chirac et présidente LR de l’agglo de Reims, Élisabeth Borne, ministre en exercice et Marisol Touraine qui ne rêverait que de le redevenir. La lauréate ayant pour mission de refaire du Castex, ses choix personnels importent peu. Seule compte la feuille de route fixée par le patron. »