« Le vent serait-il en train de changer de sens ? » se demande Le Journal du Dimanche. Alors que le passe vaccinal va s'appliquer dans quelques jours, cet hebdomadaire, sondage Ifop à l’appui, rapporte que « 58% des Français s'y déclarent favorables », alors qu’ils étaient « 63% dix jours plus tôt ».

Selon cette enquête, 50% des Français accordent leur confiance en la capacité de l’exécutif à mener la campagne de vaccination, alors qu’au moment de l'entrée en vigueur du passe sanitaire, le 9 août, ils lui faisaient confiance à 63%. Plus largement, les Français ne sont aujourd’hui « plus que 41% » à faire confiance au gouvernement pour « répondre efficacement » au coronavirus, soit neuf points de moins qu’au cœur de l’été. Interrogés également sur la vaccination obligatoire, les Français ne la soutiennent plus qu'à 59%, alors que 68% la souhaitaient en novembre, pointe encore Le Journal du Dimanche.
Nouveau coup dur pour la candidature d’Anne Hidalgo, celle de Christiane Taubira. Fragilisée, la candidate socialiste dit son amertume : 
« Plutôt que d'unir, la candidature de Christiane Taubira va encore séparer, diviser et créer de la confusion », regrette la candidate socialiste dans Le Journal du Dimanche. 

Étant rappelé que, sans surprise hier, l’ancienne garde des Sceaux du président socialiste François Hollande s’est à son tour lancée dans la course à la présidentielle en France, Anne Hidalgo s’interroge. « Pourquoi (Christiane Taubira) est-elle candidate, elle qui en décembre affirmait ne pas vouloir être une candidate de plus ? Les hommes et les femmes providentiels, je n'y crois pas !, dit encore la candidate socialiste au JDD (…) Dans le monde actuel ça n'existe pas ».

Résultat ? Pour le journal Le Parisien Dimanche ce matin, Anne Hidalgo et Christiane Taubira sont « les sœurs ennemies ». Et pour le Parti socialiste, « c’est le glas qui sonne », lance, naufrageur, Le Parisien Dimanche.
Il faut dire, qu’avant même sa déclaration de candidature, la détermination de Christiane Taubira à se lancer en laissait plus d’un dubitatif, y compris à gauche :
C’est l’impression que donne, cette semaine, la lecture du magazine de gaucheL’Obs. « S’immisçant dans cette partie de poker menteur, Christiane Taubira joue la carte du peuple de gauche qui rêve de remplacement », remarque L’Obs.

À ce journal, Christiane Taubira déclare : « Si moi qui peux tenir debout je capitule, tout s’effondre (…) Si moi je ne prends pas mes responsabilités, alors qui le, fera ? ». Question sans réponse.
Un, en tout cas, qui, à gauche, ne se pose plus de questions au sujet de Christiane Taubira, est le patron de Terra Nova :
Thierry Pech, c’est son nom, dirige ce laboratoire d’analyses proche des socialistes. Et quand L’Obs lui demande ce que lui inspire la candidature de Christiane Taubira, il tranche d’une formule sans appel. Christiane Taubira, « dans le registre des généralités floues, elle est médaille d’or ! ». C’est Thierry Pech qui le dit, pas L’Obs… Nuance.

Taubira ? Une « imposture », estime encore Marianne. « Déesse adulée dans la petite (…) société de la gauche morale », la désormais candidate est « un mythe à déconstruire », bucheronne cet hebdomadaire.

Autre question, que pose cette fois-ci l’hebdomadaire L’Express, « la même que pour Anne Hidalgo : que peut-elle gagner dans cette galère ? Quand bien même ferait-elle un bon score, aux alentours des 8-10 % comme espéré par les siens, (Christiane Taubira) se retrouverait avec la lourde responsabilité d'avoir fait survivre la gauche de gouvernement au chaos annoncé. Sans appareil politique derrière elle, qu'aurait-elle à offrir aux écologistes ou aux socialistes en vue des élections législatives, sinon des poèmes ? », interroge cruellement L’Express, citant ainsi Les Fourberies de Scapin, de Molière. Amatrice de littérature (nous dit-on), Christiane Taubira appréciera…
Justement. Deux mots de littérature pour conclure, avec le prix du livre étranger Le Point-France Inter remis à l’écrivain islandais Jon Kalman Stefansson :
L’auteur du grand roman Entre ciel et terre, paru il y a déjà douze ans, « fait l’objet d’un culte en France », souligne Le Point. Ton absence n’est que ténèbres est le titre de son nouveau livre, primé, donc, par cet hebdomadaire et la radio France Inter. Un livre « si éblouissant, tendre et beau qu’on voudrait ne l’avoir jamais fini », estime Le Point. Ton absence n’est que ténèbres, de Jon Kalman Stefansson, et publié chez Grasset.