Loan nous présente le dernier film d’Albert Dupontel, Adieu les cons. À deux reprises, cette phrase est prononcée dans le film de Dupontel. Mais qui sont-ils, ces cons ? Suze Trappet, alias Virginie Effira, apprend qu’elle est gravement malade. Combien de temps lui reste-t-il exactement ? Elle n’en sait rien. Alors elle […]

Loan nous présente le dernier film d’Albert Dupontel, Adieu les cons. À deux reprises, cette phrase est prononcée dans le film de Dupontel. Mais qui sont-ils, ces cons ?


Suze Trappet, alias Virginie Effira, apprend qu’elle est gravement malade. Combien de temps lui reste-t-il exactement ? Elle n’en sait rien. Alors elle décide de se lancer à corps perdu à la recherche de son enfant né sous X il y a 30 ans, qu’elle n’a jamais connu. Pour le retrouver, elle est prête à tout. Mais elle va se heurter à l’administration. Aaaaah, l’administration… ses formulaires, ses petites cases, ses procédures. Du temps, l’administration peut tout sauf lui en faire gagner.


C’est là qu’elle croise JB Cuchas, joué par Albert Dupontel, un fonctionnaire qui n’a pas son pareil pour l’informatique, mais hélas au bout du rouleau, lui-même écrasé par la machine administrative. Bien malgré lui, JB se retrouve embarqué dans cette quête un peu folle, à la recherche du temps perdu… du côté de chez Swan ? Non, c’est l’enfant qu’on cherche bien sûr ! Ce duo sera bientôt rejoint par M. Blin, alias Nicolas Marié, qui campe un archiviste aveugle plein de ressources et qui ne s’avoue jamais vaincu. Ce trio cocasse s’engage alors dans une course tant contre la montre que contre les autorités. Suze est déterminée, elle ne reculera devant rien. Et elle peut compter sur les prouesses informatiques de JB et sur la capacité d’improvisation et la ténacité de M. Blin.


Dans la vie comme au cinéma, l’essentiel n’est pas tant le point de destination que le chemin qu’on emprunte pour y arriver !


Avec ce film, Albert Dupontel retrouve des thèmes qui lui sont familiers, notamment la question de l’abandon, qu’il avait déjà traitée dans Bernie, son premier long métrage, et la difficulté de parler de ses sentiments, notamment amoureux. Devant Adieu les cons, on passe un bon moment même si ce n’est pas un chef-d’œuvre. On rit bien sûr ! Les situations comme les personnages sont drôles, et après tout, c’est une comédie, et je crois qu’il faut le souligner. Le thème du héros condamné a déjà été beaucoup traité, mais nettement moins dans le cadre d’une comédie. Un point donc pour l’originalité. On retrouve dans ce film un côté loufoque, un peu décalé, qu’on connaît bien à Dupontel.


Il est d’ailleurs lui-même très convaincant en fonctionnaire modèle, un peu timide et plus à l’aise à donner des conseils qu’à se les appliquer à lui-même. Quant à Virginie Effira, elle apporte son juste lot d’émotions. Ni dans la révolte, ni dans l’apitoiement, elle est d’une sensibilité mesurée. Et Nicolas Marié lui amène une touche de fantaisie, d’inattendu. Ces trois-là forment un trio aussi surprenant qu’attachant.


Après, il y a bien quelques petits gags un peu répétitifs, qui prêtent forcément moins à rire. Le film est également parfois un poil prévisible. En même temps, on sait notre héroïne condamnée. Mais dans la vie comme au cinéma, l’essentiel n’est pas tant le point de destination que le chemin qu’on emprunte pour y arriver !




Chronique : Loan

Animation : Lola

Réalisation : Ornella et Alexis

Date de diffusion : 6 mai 2021

Mise en ligne : Kelly

Crédits photos : © Adieu les cons – Albert Dupontel

Publié le 7 mai 2021

Mis à jour le 19 mai 2021