Thomas Perrodin présente son livre de sérigraphies.

Thomas Perrodin, graphiste et illustrateur, nous parle de son livre sorti fin 2020 et de son métier de faiseur d’images. Diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême, il enseigne à l’École supérieure de bande-dessinée et d’illustration de Genève, est éditeur du collectif d’artistes Hécatombe et crée des affiches de concerts et de festivals locaux, comme celles d’Animatou depuis 2015 . Un visage familier de Radio Vostok, puisqu’on lui doit nos affiches en sérigraphies !


« Leitmotivs », c’est un fragment non-exhaustif de la vivacité d’un certain milieu culturel à Genève. »


Mais la sérigraphie, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une technique d’imprimerie faisant appel à des pochoirs que l’on applique entre l’encre et le support. Si ça ne vous dit rien, peut-être que le nom d’Andy Warhol aide à visualiser ce dont il est question. Pour Thomas Perrodin, la sérigraphie c’est un moyen de concrétiser un travail essentiellement sur ordinateur, de le transposer entre ses mains. Quant à la réception d’une oeuvre sérigraphiée, elle n’est pas la même que face à une image sortie d’une imprimante. Le contraste est semblable à celui existant entre la vision d’une peinture en vrai ou en photo. La sérigraphie se rapproche de l’estampe et de la gravure, mais est bien plus rapide à exécuter que cette dernière, permettant à cette technique de rester dans l’air du temps et de correspondre aux besoins des intéressés.


Si Thomas Perrodin s’occupe d’affiches d’évènements, c’est par une série de rencontres aboutissant, par bouche à oreille, à de plus en plus de demandes. Face à un sujet, il va d’abord s’y plonger, écouter et se renseigner pour comprendre ce qu’il en est, puis synthétiser visuellement la soirée ou les jours concernés par l’affiche.


« Leitmotivs« , c’est, en un livre, 11 ans de concerts à Genève. Véritable « fragment non-exhaustif de la vivacité d’un certain milieu culturel à Genève », il nous montre une « Genève de l’ombre » à travers trois ou quatre lieux underground, autant associatifs qu’humains. Le titre, terme originaire du monde de l’opéra, a pris dans la langage courant le sens de dynamique personnelle. C’est cette dynamique, appliquée à la programmation de ces lieux, que Thomas Perrodin réunit dans ces 350 pages.


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Invité : Thomas Perrodin

Interview : Lola

Production : Clorinda

Réalisation : Alexandre

Crédits photos : Thomas Perrodin

Date de diffusion : 18 janvier 2021

Mise en ligne : Kelly

Publié le 25 janvier 2021