Previous Episode: Le blues du javaman

Je vous parle d’un temps que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaitre


Le code en ce temps-là, on le sourçait parfois, mais on ne le forkait pas


Et quand quelques techos, pour nous sauver la peau, évoquait subversion


Nous lui disions Amen, vaut mieux ça qu’CVS ou qu’un vieux FTP




SVN SVN, ça voulait dire, on n’a pas mieux


SVN SVN, nous n’comittions qu’un jour sur deux




Dans les projets voisins, y’en avaient quelqu’uns qui passaient par ClearCase


Et bien que galériens, n’maitrisant presque rien, ils y trouvaient leur aise


Et quand le CTO, comme un vieux mégalo, voulait changer l’controle,


Nous préparions l’serveur, même si ça faisait peur, de paumer tout notre code




SVN SVN, ça voulait dire, tu es moisi


SVN SVN, et nous avions tous des ennuis




Souvent il m’arrivait, devant mon clavier, de passer des nuits blanches


Retouchant le design, d’une ligne d’une class, d’une implem d’interface


Et ce n’est qu’au matin, qu’on s’arrêtait enfin, au comit SVN


Epuisés mais ravis, finissant les pizzas, mêmes si elles avaient r’froidi




SVN SVN, ça voulait dire, on a 20 ans


SVN SVN, et nous vivions de l’air du temps




Quand au hasard des jours, je m’en vais faire un tour, sur une ancienne codebase


Je ne reconnais plus, ni commit, ni checkout qui ont fait ma jeunesse


Au fond d’un historique, je cherche le commit dont plus rien ne subsiste


Dans son nouveau repo, le code tourne sur la PIC, et passe chaque jour en prod




SVN SVN, on était jeunes, on était fous


SVN SVN, ça ne fait plus rêver du tout !


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