“Walter Sickert“Peindre et transgresserau Petit Palais, Parisdu 14 octobre 2022 au 29 janvier 2023


Interview de Clara Roca, conservatrice en charge des collections d’arts graphiques des XIXe et XXe siècles, et de la photographie, et co-commisaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 13 octobre 2022, durée 21’17.

© FranceFineArt.


https://francefineart.com/2022/10/14/3323_walter-sickert_petit-palais/


Communiqué de presse

Commissariat du Petit Palais :

Annick Lemoine, commissaire générale, directrice du Petit Palais

Delphine Lévy, directrice générale de Paris Musées (2013-2020)

Clara Roca, conservatrice en charge des collections d’arts graphiques des XIXe et XXe siècles, et de la photographie


Commissariat de la Tate Britain :

Alex Farquharson, commissaire général, directeur de la Tate Britain

Emma Chambers, conservatrice au département Modern British Art, Tate Britain

Caroline Corbeau-Parsons, conservatrice des Arts graphiques au musée d’Orsay, ancienne conservatrice au département British Art 1850-1915, de la Tate Britain

Thomas Kennedy, assistant conservateur au département Modern British Art, Tate Britain  


Le Petit Palais présente, pour la première fois en France, une grande rétrospective dédiée au peintre anglais Walter Sickert (1860-1942) conçue en partenariat avec la Tate Britain.

Cet artiste résolument moderne, aux sujets énigmatiques, est peu présent dans les collections françaises. Pourtant, Sickert tissa des liens artistiques et amicaux avec de nombreux artistes français et importa en Angleterre une manière de peindre très influencée par ses séjours parisiens. Cette exposition est l’occasion de (re)découvrir cet artiste si singulier qui eut un impact décisif sur la peinture figurative anglaise, notamment sur Lucian Freud.

Le parcours de l’exposition suit un fil chronologique tout en proposant des focus thématiques sur les grands sujets traversés par son oeuvre.

La première section, à travers une sélection d’autoportraits peints tout au long de sa vie, permet d’appréhender sa personnalité à la fois énigmatique, complexe et séduisante. Très provocateur, dans le contexte d’un art académique anglais relativement corseté, Walter Sickert peint des sujets alors jugés trop audacieux comme des scènes de music-hall ou, plus tard, des nus dés-érotisés, présentés de manière prosaïque dans des intérieurs pauvres de Camden Town. Ses choix de couleurs aussi virtuoses qu’étranges, hérités de son apprentissage auprès de Whistler, ainsi que ses cadrages déroutants frappent ses contemporains. 

À partir de 1890, il voyage de plus en plus régulièrement à Paris et à Dieppe jusqu’à s’installer de 1898 à 1905 dans la station balnéaire dont il peint de nombreuses vues. Il est alors influencé par la scène artistique française et devient un proche d’Edgar Degas, Jacques-Émile Blanche, Pierre Bonnard, Claude Monet ou encore Camille Pissarro. De retour à Londres en 1905, il diffuse sa fine connaissance de la peinture française en Angleterre par ses critiques, son influence sur certaines expositions ou par son enseignement. Il débute à ce moment-là sa série des « modern conversation pieces » qui détourne les scènes de genre classique et traditionnel de la peinture anglaise en des tableaux ambigüs, menaçants voire sordides dont le plus célèbre exemple est celui de la série des « meurtres de Camden Town ». [...]


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