“Ron Mueck” à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris, du 8 juin au 5 novembre 2023


Interview de Aby Gaye, chargée du projet d’exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain,  par Anne-Frédérique Fer,à Paris, le 6 juin 2023, durée 16’47, © FranceFineArt.


https://francefineart.com/2023/06/08/3452_ron-mueck_-fondation-cartier/


Communiqué de presse


Commissariat :

Commissaire d’exposition : Hervé Chandès

Commissaire associé : Charlie Clarke

Chargée du projet d’exposition : Aby Gaye


Du 8 juin au 5 novembre 2023, la Fondation Cartier pour l’art contemporain invite le sculpteur australien Ron Mueck à exposer un ensemble d’oeuvres jamais montrées en France aux côtés d’oeuvres emblématiques de sa carrière. Les publics découvriront son installation monumentale Mass (2017), présentée pour la toute première fois hors d’Australie, ainsi qu’une sculpture de grande dimension conçue pour l’occasion. Avec cette troisième exposition témoignant de l’évolution récente de la pratique de Ron Mueck, la Fondation Cartier poursuit un dialogue au long cours avec cet artiste qu’elle a révélé au public français en 2005 et dont les oeuvres sont aussi rares qu’attendues.

Né en 1958 à Melbourne et vivant au Royaume-Uni depuis 1986, Ron Mueck développe une œuvre qui touche à l’universel et renouvelle profondément la sculpture figurative contemporaine. Il crée des oeuvres aux dimensions surprenantes et empreintes d’une inquiétante étrangeté. De nombreux mois, et parfois plusieurs années, lui sont nécessaires pour créer chacune de ses sculptures. Ron Mueck a réalisé en un peu plus de 25 ans un corpus de quarante-huit oeuvres, dont les dernières sont achevées au printemps 2023 pour l’ouverture de l’exposition.


L’exploration d’un nouveau processus de création

Par son échelle et sa facture, l’installation monumentale Mass marque un nouveau jalon dans la carrière de Ron Mueck. Cette oeuvre, commandée par la National Gallery of Victoria (Melbourne, Australie) en 2017, est la plus grande qu’il ait jamais réalisée. Composée de cent gigantesques crânes humains, Mass est reconfigurée par l’artiste en fonction de l’espace pour chaque présentation. Elle offre une expérience physique et psychique fascinante qui nous amène à contempler les notions fondamentales de l’existence humaine. Son titre donne à lui seul une idée de la polysémie de l’oeuvre. Le mot anglais « mass », signifiant à la fois un amas, un tas, une foule, mais aussi une messe, est une source d’interprétations propres à chaque visiteur. L’iconographie du crâne elle-même est ambiguë. Si l’histoire de l’art l’associe à la brièveté de la vie humaine, elle est aussi omniprésente dans la culture populaire. Pour l’artiste, « le crâne humain est un objet complexe, une icône puissante, graphique, que l’on identifie immédiatement. Familier et étrange à la fois, il rebute autant qu’il intrigue. Il est impossible à ignorer, accaparant inconsciemment notre attention ». Les crânes se présentent comme un groupe, une somme d’individus qui s’impose au visiteur. En cela, Mass se distingue des précédentes oeuvres de Ron Mueck qui avait, jusqu’alors, toujours représenté l’être humain dans son individualité.

Également exposé pour la première fois en France, Dead Weight (2021), un crâne en fonte de près de deux tonnes, contraste avec ses œuvres habituellement naturalistes. Les traces du moulage de cette sculpture demeurent, l’artiste ayant volontairement laissé les marques de sa fabrication et la nature brute du matériau parler d’elles-mêmes.

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