“Les arts en France sous Charles VII (1422-1461)”au musée de Cluny, musée national du Moyen Âge, Paris

du 12 mars au 16 juin 2024


Interview de Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly,et de Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits,co-commissaires de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 mars 2024, durée 16’30,

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https://francefineart.com/2024/03/13/3522_les-arts-en-france-sous-charlesvii_musee-de-cluny/


Communiqué de presse


Commissariat :


Mathieu Deldicque, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Condé de Chantilly,

Maxence Hermant, conservateur en chef à la Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, service des manuscrits médiévaux

Sophie Lagabrielle, conservatrice générale au musée de Cluny, en charge des peintures, vitraux et arts graphiques.

Séverine Lepape, directrice du musée de Cluny et conservatrice générale, en assure le commissariat général.


Sous le règne de Charles VII, l’art connaît un extraordinaire renouveau artistique. L’exposition « Les arts en France sous Charles VII (1422-1461) » présentée au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge du 12 mars au 16 juin 2024 met en lumière ce moment charnière de l’histoire de l’art.

À partir des années 1420, pendant la guerre de Cent Ans, le royaume de France connaît de profondes mutations politiques et artistiques. Dans le nord du royaume, occupé par les Anglais et les Bourguignons, de multiples foyers artistiques émergent. Quand le dauphin Charles parvient à reconquérir son trône, grâce à Jeanne d’Arc notamment, puis son royaume, les conditions d’un renouveau sont réunies. De grands commanditaires, comme Jacques Coeur, font appel à une nouvelle génération d’artistes. Ces derniers se convertissent au réalisme à la flamande, qualifié d’ars nova, en plein essor notamment avec Jan van Eyck, tandis qu’à travers l’influence italienne, ils s’imprègnent de l’héritage antique développé par des artistes comme Filippo Brunelleschi, Donatello ou Giovanni Bellini. La création artistique entre en rupture progressive avec le gothique international et se tourne vers une nouvelle vision de la réalité, prémices de la Renaissance.

Après une première partie de contextualisation historique, l’exposition montre la diversité des arts dans les principaux foyers géographiques, souvent associés à de grandes figures de commanditaires. Dans une troisième et dernière section, le parcours autorise une analyse des spécificités de cet art en France, entre ars nova bourguignon et flamand, et innovations italiennes. Un chapitre essentiel est consacré à la Provence et au rôle de René d’Anjou, commanditaire et introducteur de l’art septentrional, en évoquant, entre autres, la figure de l’artiste Barthélemy d’Eyck.

Tout au long de la visite, l’exposition démontre la diversité de la production artistique pendant le règne de Charles VII. Elle rassemble de prestigieux manuscrits enluminés, peintures, sculptures, pièces d’orfèvrerie, vitraux et tapisseries. Des oeuvres exceptionnelles y figurent, comme le dais de Charles VII (musée du Louvre), le manuscrit des Grandes Heures de Rohan (Bibliothèque nationale de France) ou le tableau de l’Annonciation d’Aix (Aix-en-Provence) par Barthélémy d’Eyck, peintre du duc René d’Anjou qui enlumine son Livre des tournois (Bibliothèque nationale de France). Pour la première fois, le triptyque parisien de la Passion et Résurrection du Christ par André d’Ypres sera reconstitué dans son intégralité (musée du Louvre, Getty Museum, musée Fabre). [...]


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