“Jacobus Vrel” énigmatique précurseur de Vermeerà la Fondation Custodia, Paris

du 17 juin au 17 septembre 2023


Interview de Cécile Tainturier, conservatrice, Fondation Custodia, et co-commissaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer,à Paris, le 16 juin 2023, durée 19’15,

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https://francefineart.com/2023/06/18/3459_jacobus-vrel_fondation-custodia/


Communiqué de presse


Commissariat :

CĂ©cile Tainturier, conservatrice, Fondation Custodia

Quentin Buvelot, conservateur, Mauritshuis – Cabinet royal de peintures à La Haye


Après une étape initiale au Mauritshuis – Cabinet royal de peintures à La Haye, la Fondation Custodia accueille du 17 juin au 17 septembre 2023 l’exposition Jacobus Vrel, énigmatique précurseur de Vermeer. Cette première présentation monographique consacrée au peintre rassemble ses œuvres majeures disséminées dans les plus grands musées – Amsterdam, Bruxelles, Détroit, Munich, Vienne… – et dans de prestigieuses collections particulières. On y verra aussi, bien entendu, l’une des scènes de genre les plus connues et surprenantes du peintre qui est conservée à la Fondation Custodia. Cet évènement se tient en parallèle de l’exposition Rein Dool. Les dessins, présentée Auparavant au Dordrechts Museum.

L’étape parisienne de l’exposition sera très différente de celle du Mauritshuis car la sélection d’oeuvres de Jacobus Vrel a été enrichie de neuf tableaux et de l’unique dessin connu de l’artiste. Ce dernier se devait d’être présent dans les salles de la « maison de l’art sur papier » ainsi que Ger Luijten, notre regretté directeur, aimait à décrire la Fondation. En outre, la Fondation Custodia proposera une immersion dans le Siècle d’or hollandais afin de mettre en relief l’originalité de Vrel : un choix de tableaux, de dessins et de gravures issues de sa propre collection sera complété par de très beaux prêts de la Alte Pinakothek de Munich, du Mauritshuis, du Rijksmuseum et d’autres musées néerlandais.

À première vue, rien ne semble relier Jacobus Vrel au célèbre Johannes Vermeer hormis leurs initiales « JV ». Pourtant, nombre de leurs tableaux partagent un même calme contemplatif, le rôle central joué par des figures féminines et, bien souvent, un certain mystère. Ainsi, beaucoup d’oeuvres de Jacobus Vrel furent longtemps attribuées à Vermeer. Inconnues du grand public, elles intriguent et fascinent les historiens d’art depuis plus d’un siècle. Qui était donc ce mystérieux peintre du XVIIe siècle hollandais ?


Vrel l’énigmatique

Rien n’est connu de la vie de Jacobus Vrel. Seul un de ses tableaux porte une date : « 1654 », que l’on peut lire dans la partie gauche de la Femme à la fenêtre de Vienne, juste après le nom « J. Frel ». Ici, la signature de Vrel ne se détache pas sur le blanc d’un morceau de papier tombé sur le sol de la composition, contrairement à la majorité de ses scènes d’intérieur. Car Jacobus Vrel a signé ou monogrammé presque toutes ses oeuvres connues. Étrangement – mais tout semble étrange chez Vrel – il orthographie son patronyme de façons très variées : « J. Frel », comme à Vienne, « Vrel », « Vrell », « Vrelle », voire « Veerlle ». Dans l’intérieur d’église et la Vieille femme lisant, il donne également son prénom en toutes lettres : « Jacobüs Vreel ». On ne connaît que cinquante oeuvres de sa main : un unique dessin et quarante-neuf tableaux, tous peints sur panneaux de bois. Le catalogue raisonné établi par l’équipe scientifique internationale qui a porté ce projet les a tous répertoriés dans la monographie consacrée à Jacobus Vrel, publiée au printemps 2021. [...]


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