“Fabrice Hyber” La Valléeà la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Parisdu 8 décembre 2022 au 30 avril 2023


Interview de Jeanne Barral, conservatrice à la Fondation Cartier pour l’art contemporain et commissaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 31 mai 2022, durée 19’32.

© FranceFineArt.


https://francefineart.com/2022/12/08/3361_fabrice-hyber_fondation-cartier/


Communiqué de presse


Commissariat :

Jeanne Barral, assistée de Margaux Knight



« J’ai toujours considéré que mes peintures étaient comme des tableaux de classe, ceux sur lesquels nous avons appris à décortiquer nos savoirs par l’intermédiaire d’enseignants ou de chercheurs. On y propose d’autres mondes, des projets possibles ou impossibles. Dans cette exposition, j’ai choisi d’installer des oeuvres à la place de tableaux d’une possible école. » Fabrice Hyber



Du 8 décembre 2022 au 30 avril 2023, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente La Vallée, une grande monographie consacrée à la peinture de Fabrice Hyber. Dans ses toiles peintes « du bout des doigts », l’artiste français donne à voir le déploiement d’une pensée libre et vivante. Réunissant une soixantaine de toiles dont près de vingt oeuvres produites spécifiquement pour l’exposition, Fabrice Hyber crée au sein de la Fondation Cartier une école ouverte à toutes les hypothèses. Le visiteur est invité à traverser différentes salles de classe selon un parcours qui suit les méandres de la pensée de l’artiste.

Artiste, semeur, entrepreneur, poète, Fabrice Hyber est l’auteur d’oeuvres prolifiques précisément répertoriées. Faisant fi des catégories, il incorpore dans le champ de l’art tous les domaines de la vie, des mathématiques aux neurosciences, en passant par le commerce, l’histoire, l’astrophysique, mais aussi l’amour, le corps et les mutations du vivant.


DE LA VALLÉE À L’OEUVRE

Les multiples dimensions de l’art de Fabrice Hyber trouvent leur origine dans la forêt qu’il fait pousser depuis les années 1990 au coeur du bocage vendéen, autour de l’ancienne ferme de ses parents, éleveurs de moutons. Les quelque 300 000 graines d’arbres, de plusieurs centaines d’essences différentes, semées selon une technique patiemment mise au point, ont transformé progressivement les terres agricoles en une forêt de plusieurs dizaines d’hectares. Le paysage est devenu oeuvre. « Avec la Vallée, je voulais d’abord reconstituer un paysage arboré autour de la ferme de mes parents pour créer une barrière naturelle avec l’agriculture industrielle environnante et ceux qui la développaient. Chaque fois que quelque chose se met en place, je porte mon regard ailleurs pour trouver des choix alternatifs. C’est systématique. » Lieu d’apprentissage, d’expérimentation, de refuge, la Vallée est devenue la matrice et la source d’inspiration de l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, qui compare volontiers sa pratique avec la croissance organique du vivant : « Au fond je fais la même chose avec les oeuvres, je sème les arbres comme je sème les signes et les images. Elles sont là, je sème des graines de pensée qui sont visibles, elles font leur chemin et elles poussent. Je n’en suis plus maître. »


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