“Carte blanche à Park Dong-Soo”au Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris

du 24 mai au 18 septembre 2023


Interview de Claire Bettinelli, chargée de production des expositions et des collections contemporaines – musée Guimet, et de Henri-François Debailleux, critique d’art, commissaires de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 23 mai 2023, durée 21’42,

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https://francefineart.com/2023/05/25/3444_park-dong-soo_musee-guimet/


Communiqué de presse


Commissariat :

Claire Bettinelli, chargée de production des expositions et des collections contemporaines (musée Guimet)

Henri-François Debailleux, critique d’art


A travers une spectaculaire installation dans la rotonde du 4ème étage du musée, l’artiste coréen Park Dong-Soo est invité à marquer son retour sur la scène artistique internationale, après quinze années passées dans un ermitage de la région d’Haemi (Corée du Sud). A l’instar de ses aînés Park Seo-Bo ou Chung Chang-Sup, son oeuvre s’inscrit dans la continuité du célèbre mouvement monochrome coréen, le dansaekwa. Sa peinture énergique puise également ses sources dans l’abstraction américaine de l’après-guerre et l’Ecole de Paris. Pour cette 17ème Carte blanche au musée Guimet, l’artiste livre une véritable cartographie du cosmos, une expérience commune, sensible et spirituelle qui propose au visiteur de se poser des questions sur le temps, l’espace, l’énergie et sur les forces immuables qui régissent notre monde.

Park Dong-Soo crée depuis le début des années 1990 des environnements lunaires, inspirés par la cosmogonie et l’étude des origines de l’univers – notamment la collision des planètes et les éruptions volcaniques. Né à Seosan en Corée du Sud en 1964, il s’installe à Paris en 1990 pour étudier les arts plastiques à l’École des Beaux-Arts de Versailles puis à l’Université Paris 8. Il quitte la France en 2008, rattrapé par la nostalgie de son pays, où il vit aujourd’hui près de la nature.

L’installation Cette place-là se compose de deux ensembles qui ne forment qu’un tout : de grandes toiles noires et blanches déploient leurs univers microscopiques sur les cimaises tandis que des sculptures cubiques de mêmes couleurs sont installées au centre, disposées en cercle comme un Big Bang et réparties selon un ordre de taille croissant vers le centre, dans une structure pyramidale, tel un volcan dont l’irruption disperserait sur le sol une multitude de petits morceaux de lave. L’artiste nous donne à voir tout autant la coulée de magma figée du volcan effusif que la projection de roches et de cendres d’un cratère explosif. Les cubes s’apparentent alors à des fossiles. Toutes les formes géométriques rectilignes – toile, faces des cubes – sont le réceptacle de mondes circulaires non figuratifs où grouillent en relief à leur surface, comme dans une vue au microscope, des cellules, du plancton ou des spermatozoïdes. Se déroule alors sous nos yeux l’évolution d’une forme de vie, le développement d’un métabolisme, quelque chose de l’ordre d’une mitose ou d’une cytolyse.

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