“Afghanistan Ombres et légendes“Un siècle de recherches archéologiques en Afghanistanau Musée national des arts asiatiques – Guimet, Parisdu 26 octobre 2022 au 6 février 2023


Interview de Nicolas Engel, conservateur des collections Afghanistan – Pakistan, MNAAG, et co-commissaire de l’exposition,

par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 25 octobre 2022, durée 12’31.

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https://francefineart.com/2022/10/27/3336_saison-afghane_musee-guimet/


Communiqué de presse


Commissaires :

Nicolas Engel, conservateur des collections Afghanistan – Pakistan, MNAAG

Sophie Makariou, commissaire générale, conservatrice générale du patrimoine


Exposition présentée dans le cadre de la saison afghane au MNAAG


À l’occasion du centenaire de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA), le MNAAG présente une vaste exposition consacrée à ce siècle de découvertes et de relations avec l’Afghanistan. Grâce aux partages des objets issus des fouilles, se sont ainsi constituées à Paris les collections afghanes les plus belles d’Occident. L’exposition offre au public un panorama des nombreuses recherches menées tout en soulignant l’importance du patrimoine archéologique et des collections muséales, mais aussi du patrimoine bâti de ce pays sur lequel pèse toujours une menace latente depuis le retour au pouvoir des Taliban le 15 août 2021.

La création de la DAFA en 1922 a initié les premières recherches archéologiques dans un jeune État indépendant, alors en quête de modernité. Pendant les années 1945-1982, la volonté afghane en matière de maîtrise de son patrimoine et de son identité nationale permet une installation en permanence de la DAFA à Kaboul. La période de conflits de 1979 à 2001 est marquée par l’arrêt des recherches archéologiques sur le terrain, le départ de la DAFA de Kaboul en 1982, les pillages et la destruction du musée de Kaboul. À partir de 2003, les recherches reprennent, avec la réouverture de la DAFA à Kaboul et le retour ponctuel d’autres missions archéologiques étrangères.

Au-delà de l’évocation des oeuvres de Kaboul qui n’ont pu venir, ou de l’exploration des collections du MNAAG et des riches archives déposées par la DAFA au musée, c’est aussi un prolongement de l’histoire afghane qui est envisagé, celui de la recherche archéologique sous la houlette de nouveaux partenaires et grâce aux nouvelles technologies appliquées à l’archéologie. L’exposition permet également de revenir sur les conditions de l’émergence de l’Afghanistan sur la toile de fond du « Great Game » et dans un Moyen-Orient en pleine mutation au lendemain de la première guerre mondiale. La formation des services patrimoniaux afghans, la diversification des champs de recherches impulsée par le développement des missions étrangères, les questions liées à la conservation et la restauration des oeuvres, la préservation des sites archéologiques et l’évolution de la documentation archéologique sont autant de fils conducteurs de l’exposition, qui est enrichie de prêts de divers musées européens. Honorant un pays perçu comme mythique et insaisissable, elle est aussi traversée par les fantômes des grandes figures de l’archéologie. Cette histoire profondément humaine s’enrichit, au long du parcours, de vues 3D de sites archéologiques majeurs désormais presque interdits, transportant le visiteur au coeur de cette terre de légendes.

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