Extimité artwork

Episode 04 - Khadija

Extimité

French - November 25, 2018 11:57 - 51 minutes - 75 MB - ★★★★★ - 8 ratings
Society & Culture Homepage Download Apple Podcasts Google Podcasts Overcast Castro Pocket Casts RSS feed

Previous Episode: Épisode 03 - Jean-Baptiste
Next Episode: Épisode 05 - Yuni

Dans l'épisode 04 d'Extimité, Khadija parle notamment de son rapport à ses cheveux, à la religion musulmane, et au féminisme. Pendant son enfance en Normandie (01:48), elle a suivi une scolarité exemplaire et se demande si elle n'a pas été survalorisée. Les grosses tresses que lui faisait sa mère (04:00) n'étaient lâchées que pour la photo de classe. Comme des inconnu.e.s touchaient ses cheveux frisés sans son accord, (05:30) Khadija a commencé à se les lisser, avant de renouer avec leur vraie nature. Elle estime que cette injonction au cheveu raide et au teint clair provient de la colonisation (08:30), et d'une forme de négrophobie (10:00) des pays du Maghreb. Elle commence à militer dès 16 ans (14:30) à la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), puis à la Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s (FASTI), jusqu'à avoir le sentiment de servir de caution à ces associations majoritairement blanches. À l'été 2016, le Camp d'Été Décolonial (CED) lui a permis de "faire sortir le dentifrice" (17:10), c'est-à-dire changer sa lecture des oppressions, sans retour en arrière possible. Aujourd'hui mariée à un homme blanc (24:20), Khadija est parfois amenée à lui faire de la pédagogie pour qu'il comprenne ses identités et ses luttes. L'occasion pour elle d'évoquer son envie d'avoir des enfants, de les éduquer dans une culture musulmane, et de leur apprendre sa langue berbère. Elle évoque ensuite comment l'islamophobie nourrit ce qu'on appelle le fémonationalisme (36:30) : l'instrumentalisation de la rhétorique de l’égalité entre les femmes et les hommes à des fins racistes. Si elle a mis du temps à comprendre qu'elle n'était pas blanche, (43:00) c'est notamment parce qu'elle était perçue comme telle quand elle allait en vacances au Maroc. Elle s'insurge enfin contre le traitement différencié des étudiant.e.s racisé.e.s à l'école (46:00) : qui a droit à l'insouciance de l'enfance et qui a droit à une santé mentale ? Ce podcast est une création originale de Douce Dibondo et Anthony Vincent. Montage : Douce Dibondo Générique : To Na Bi - Persian Empire Pistes sonores diffusées : Sudan Archives - Come Meh Way PNL - A l'ammoniaque Médine feat Youssoupha, Kery James - #PLMV Khadija vous recommande : - La rage de vivre de Bolewa Sabourin - Voile et préjugé, essai collectif dirigé par Nadia Henni-Moulai - "93330, les Bosquets, un ghetto français" documentaire réalisé par Jean-Riad Kechaou - La revue Assiégé.e.s

For information regarding your data privacy, visit acast.com/privacy