En Une de vos quotidiens, c’est bien évidemment une idole française que l’on retrouve.

“La dernière échappée de Poulidor” titre le courrier de l’ouest, repris aussi par l’est républicain qui titre “Poulidor s’est échappé”.

“Raymon Poulidor, l’éternel champion” trouve-t-on en Une de la nouvelle république, accompagné de plus sobres “Adieu Poupou” ou “c’était poupou” en Une de la dépêche du midi, de l’est éclair ou encore de l’éclair.

Mais alors qu’est-ce qui fait de Raymond Poulidor “Ce héros si français” pour reprendre cette fois-ci la une du dauphiné libéré ?

Le mythe de l’éternel second, c’est ce qu’on associe immédiatement. Ce qui est bien sûr dû au Tour de France, épreuve qu'il a courue entre 1962 et 1976, qu'il n'a jamais gagnée et au cours de laquelle il n'a jamais porté le maillot jaune mais dont il détient le record de podiums, pas moins de huit, dont trois deuxièmes places et sur lequel il a remporté sept étapes.

Faut-il comprendre que la france se retrouve dans ce mythe de l’éternel second ?

Une légende née d'exploits inachevés et d'infortunes rencontrées dans le Tour de France, pour Poulidor, et dans l’histoire pour la France ?

C’est en tous cas sur cette légende que s’est fondé sa popularité en France, au point que l’écrivain français Antoine Blondin parlera de “poupoularité”.

Et pourtant une légende un peu erronée au regard de ces autres victoires, qui sont, faut-il le remarquer, assez nombreuses : quatre étapes du Tour d'Espagne, deux titres sur Paris-Nice, des classiques comme Milan-San Remo et la Flèche wallonne, ou encore un maillot de champion de France sur route. Il est aussi monté à quatre reprises sur le podium des championnats du monde de cyclisme sur route.

Le Parisien résume finalement bien cette popularité en faisant un jeu de mot sur la légende et en titrant “Poulidor, premier dans nos coeurs”.

La France qui fait donc communauté autours de cette figure, ce alors qu’une autre communauté fête ses 70 ans : Emmaüs.

Créé en 1949, dans un contexte de crise du logement, l’association aidait à la création de logement pour les nécessiteux.

La résonance de cet anniversaire est assez frappante pour pousser Libération Champagne à titrer “Bien plus qu’une communauté” et l’Est éclair à se demander “qui sont les compagnons d'Emmaüs ?”.

Un anniversaire d’autant plus nécessaire que l’immobilier se retrouve aussi à la Une de la Marseillaise, qui lui revient sur les transactions immobilières entre la Ville de Marseille et, je les cite, “des acquéreurs aux profils sulfureux”.

C’est donc à retrouver aussi dans les pages de vos quotidiens de presse régionale ce matin.