Cette couche-tard / lève-tôt par obligation ne se livre que très peu. De sa vie privée, on sait qu’elle a un mari et un fils, c’est à peu près tout et c’est très bien comme ça. Pourtant, derrière l’immense cheffe et entrepreneure qu’elle est, au destin absolument hors du commun, il y a une femme qu’il est si bon de connaître. Ce qui touche le plus Anne-Sophie, c’est le talent des autres : « j’ai travaillé à m’entourer de gens qui m’inspirent et qui m’émeuvent, ceux qui réussissent à mettre des mots sur les émotions et la délicatesse de la vie ». Elle est hypocondriaque, comme son père l’était, et craint très fort de perdre le goût et l’odorat, mais très vite elle nuance : « en même temps, je me tiens droite face à mon destin, et je suis sûre que si ça m’arrivait j’en ferais une expérience ». Anne-Sophie la battante, celle qui transforme ses (rares) échecs en forces, qui lutte avec poigne et courage contre « son côté soupe au lait », mais qui embrasse avec délectation ses contradictions. Parce que si Anne-Sophie partage sans rougir sa passion pour les carrosseries, la mécanique, les belles voitures et Auto-Moto, c’est aussi une dingue de mode, et surtout une grande romantique. « J’adore Bridget Jones, je l’ai vu 10 fois et je trouve ça terrible. Moi je suis très fleur bleue, je suis mariée depuis 28 ans mais ce n’est pas pour ça que le romantisme se fane ». Elle aime être influençable, être contredite pour avancer toujours plus loin, un exercice auquel elle se heurte au quotidien. Sur son rapport à elle-même, la question est répondue sans détour : elle s’aime, c’est surtout pour aimer les autres. 

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