Le continent africain est un grand consommateur de riz, c’est d’ailleurs la principale source d’énergie alimentaire en Afrique de l’Ouest selon AfricaRice, le Centre du riz pour l’Afrique. Une très grande majorité de pays le cultive, pourtant la production est encore largement insuffisante pour couvrir la croissance démographique. 

Cette année pourrait d’ailleurs être une année record avec des importations estimées en 2022 à 20 millions de tonnes, soit 40 % du commerce mondial de riz. En cause, de mauvaises récoltes liées aux aléas climatiques, un manque récurrent d’engrais accentué notamment par la crise du Covid, et plus récemment par la guerre en Ukraine. Si, pour l’instant, le prix du riz résiste en comparaison à la flambée des autres matières premières comme le blé, cette hausse des importations pourrait finir par se faire sentir dans l’assiette des consommateurs africains. Et face aux objectifs d’autosuffisances annoncés par de nombreux États, les résultats se font attendre. Pourquoi les pays africains ne parviennent pas à structurer leurs filières rizicoles face à la concurrence asiatique ? L'autosuffisance est-elle réaliste et souhaitable ?  

Avec :

- Patricio Mendez Del Villar, économiste au Cirad, Centre de recherche agronomique pour le développement et éditeur de la note de conjoncture Osiriz

- Marie-Pierre Olphand, journaliste à RFI, présentatrice de la Chronique des Matières premières

- Baba Diallo, président directeur général de Wallo Agri, une entreprise rizicole basée à Thiagar au Sénégal, près de la frontière mauritanienne

- Yacouba Dembele, directeur général de l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire.

 

Programmation musicale :

► Tous concernés – Didi B

► Tausi - Mbosso.