Selon l’Organisation Internationale du travail, deux milliards, soit 60% de la population active dans le monde occupe un emploi informel. 93% de cette économie souterraine se trouve dans les pays émergents et en développement. L’Afrique est le continent le plus touché par l’économie informelle, avec un taux de 85.8%, essentiellement dans le secteur agricole (10% d’emplois déclarés). Les jeunes sont les plus concernés. Quels sont leurs parcours de petits boulots et leurs difficultés ? L’économie informelle avec sa souplesse et ses circuits courts, est-elle une concurrence déloyale pour les entreprises ?

Avec :- François Roubaud, économiste et statisticien, directeur de recherche à l’Institut de recherche et de développement, IRD spécialiste de l’économie informelle - Mireille Razafindrakoto, chercheur à l’Institut de recherche et de développement,IRDetéconomiste malgache à l’Université Paris-Dauphine- Frédéric Lapeyre, chef de l’Unité économie informelle au sein de l’Organisation International du Travail.

Et le reportage de Charlie Dupiot.

Au Kenya, 83% de la population active travaille dans l'informel, principalement dans trois secteurs : l'agriculture, la construction et les services à la personne. C'est ce qui a inspiré le jeune entrepreneur américain Adam Grunewald à lancer «Lynk», une plateforme en ligne qui met en lien des travailleurs informels avec des clients, particuliers ou entreprises. Charlie Dupiot l'a rencontré à Marseille, à l'occasion du Social & Inclusive Business Camp, en novembre 2018.